Belgique

Avoirs russes gelés : Maxime Prévot déplore que « la Belgique n’agit pas par crainte »

Le chef de la diplomatie belge a déclaré que « le prêt de réparations ne saurait être une perspective que si toutes les garanties requises par la Belgique sont intégralement rencontrées. » Maxime Prévot a affirmé que « tout l’argent » prélevé sur les avoirs russes au travers de la fiscalité belge est utilisé en soutien militaire à l’Ukraine, « avec plus de 3 milliards d’euros déjà alloués depuis le début de la guerre. »


« Nous essayons simplement d’éviter l’effondrement de notre propre économie en cas de décision sans garanties appropriées », a déclaré le chef de la diplomatie belge, alors que les voix officielles belges se font rares ces dernières semaines sur ce sujet. « Le prêt de réparations ne saurait être une perspective que si toutes les garanties requises par la Belgique sont intégralement rencontrées, mais ce n’est pas la seule solution pour aider l’Ukraine », a-t-il ajouté, à la veille d’un sommet européen parmi « les plus délicats et importants que l’Union européenne ait connus ces trente dernières années. »

Maxime Prévot a également dénoncé « une campagne de diffamation orchestrée contre la Belgique » ces dernières semaines, au sein de certains médias et sur les réseaux sociaux. « La Belgique a été présentée comme la nouvelle meilleure amie de Poutine, et certains ont expliqué que nos objections étaient dues à l’utilisation égoïste des impôts sur les bénéfices exceptionnels pour des questions budgétaires nationales, etc. Tout cela est totalement faux. »

Selon lui, « tout l’argent » prélevé sur les avoirs russes par le biais de la fiscalité belge est utilisé pour soutenir militairement l’Ukraine, « avec plus de 3 milliards d’euros déjà alloués depuis le début de la guerre. » « Nous soutenons la société civile. Nous construisons des abris pour les élèves. Nous finançons des structures locales de soutien aux victimes. Nous formons les futurs pilotes ukrainiens de F16. Nous donnerons une partie de nos F16 à l’armée de l’air ukrainienne. Nous faisons partie du processus PURL [Prioritised Ukraine Requirements List], via l’OTAN. Nous avons soutenu tous les paquets de sanctions contre Moscou, » a-t-il énuméré.

« Nous ne sommes certainement pas pro-russes, mais les autres États membres de l’Union européenne ne peuvent pas demander la solidarité de la Belgique et, dans le même temps, refuser de nous offrir la même solidarité. »