Belgique

Avoirs russes gelés : l’Europe ne s’intéresse pas à Bart De Wever

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est annoncé dans la capitale belge, où son pays a besoin de liquidités d’ici le deuxième trimestre 2026 pour tenir le coup financièrement. La Belgique craint fortement les risques financiers et juridiques considérables d’une opération visant à s’appuyer sur les actifs de la Banque centrale russe immobilisés dans l’UE.


Signe de l’importance de la situation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky se rend à Bruxelles. Son pays a besoin de liquidités d’ici le deuxième trimestre 2026 pour faire face à ses obligations financières, après près de quatre ans de résistance à l’invasion russe. L’Union européenne envisage de prêter 90 milliards d’euros, représentant environ deux tiers des besoins de financement de Kiev pour les deux prochaines années.

La question demeure sur la manière de lever ces fonds. Une proposition est à l’étude, consistant à utiliser les actifs de la Banque centrale russe immobilisés dans l’UE, mais elle rencontre l’opposition de la Belgique, parmi d’autres pays. Environ 185 milliards d’euros de ces actifs sont conservés à Bruxelles par le dépositaire central de titres Euroclear, et la Belgique est préoccupée par les risques financiers et juridiques d’une telle action. Elle exige que les autres États membres prennent en charge ces risques.

Bart De Wever fera une déclaration à la Chambre à 8h du matin, avant l’ouverture du sommet programmé à 10h. Il a réaffirmé à plusieurs reprises ces dernières semaines l’importance de trouver une solution pour Kiev. Il privilégie néanmoins un emprunt commun garanti par le budget de l’UE, mais cette option requiert l’unanimité. Elle se heurte à l’opposition de la Hongrie et de la Slovaquie, qui s’opposent à toute aide financière pour Kiev.

En plus du financement de l’Ukraine, les dirigeants discuteront également de l’élargissement de l’UE et du budget pluriannuel au-delà de 2027. En arrière-plan, les négociations concernant l’approbation d’un accord de libre-échange avec les pays sud-américains du Mercosur pourraient également être abordées.