Belgique

Avec Ann Vermorgen, la CSC choisit l’engagement et la mesure

Avec ce choix, la CSC opte pour un profil bien connu au sein de l’organisation. Si Ann Vermorgen occupe depuis 2008 le poste de secrétaire nationale au sein de l’organisation, son implication dans le mouvement syndical chrétien débute dès son enfance. C’est son père, gardien de prison et militant au sein du CCOD, ancien syndicat chrétien du service public, qui lui donne le goût de l’engagement.

À son tour, elle s’inscrit dans des organisations telles que la Katholieke Arbeidersjeugd (Jeunesse ouvrière chrétienne flamande) ou la Christelijke Arbeidersbeweging (branche flamande du Mouvement ouvrier chrétien) et travaille en parallèle comme assistante sociale. Elle entre comme permanente à la CSC Services Publics en 1996 avant d’être promue secrétaire nationale de la CSC et responsable de l’aile flamande au sein du Bureau journalier en 2008.

Une figure importante mais peu présente dans les médias. “C’est une personne discrète qui communique peu à l’extérieur de l’organisation”, confirme Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, qui explique que “cela ne traduit en rien sa façon de travailler. Elle a une vision large et ouverte des organisations syndicales et une conscience des changements à l’œuvre dans le monde du travail qui font sa force.”

La CSC, quant à elle, se refuse à tout autre commentaire avant la désignation officielle du 20 juin. L’organisation reste passablement secouée par la polémique entourant le départ de Marc Leemans qui, selon ses détracteurs, aurait abusé du régime de chômage avec complément d’entreprise (RCC, anciennement appelé prépension). Un dossier chaud alors que les élections sociales de 2024 sont déjà en ligne de mire. Bref, Ann Vermorgen sera attendue au tournant…