Belgique

Adrien Dolimont (MR) : « La formation bruxelloise ne respecte pas le MR »

Le ministre président du gouvernement wallon a qualifié la proposition des Engagés de « risible » et a commenté qu’il s’agit de « la première fois » qu’il voit une telle situation. Michael O’Leary, le patron de Ryanair, a menacé de retirer cinq avions de sa flotte à Charleroi et de supprimer l’équivalent d’un million de sièges en Belgique si les nouvelles taxes sur les billets étaient appliquées.

Un projet de coalition de « gauche-gauche »

Le ministre-président du gouvernement wallon qualifie la proposition des Engagés de « risible« , ceux-ci souhaitant former « une majorité sans majorité« . « C’est la première fois que je vois ça« , commente-t-il. Adrien Dolimont qualifie par ailleurs ce nouveau projet de coalition de « gauche-gauche« , ne considérant donc plus Les Engagés comme un parti centriste.

« En alliant des partis qui ne forment pas une majorité, cela n’avancera pas davantage. Il faut revenir à la raison. C’est lamentable« , affirme-t-il encore. « On a l’impression que le fait qu’un autre parti gagne les élections n’est juste pas acceptable. J’en ai marre de voir des gamineries, ce n’est pas ça que les gens attendent…« 

L’aéroport de Charleroi sous la menace de Ryanair

Le ministre-président wallon a ensuite abordé la question de l’aéroport de Charleroi. Michael O’Leary, le patron de Ryanair, a menacé de retirer cinq avions basés à Charleroi et de réduire d’un million le nombre de sièges proposés en Belgique si les nouvelles taxes sur les billets entraient en vigueur.

Adrien Dolimont tempère cependant ces propos, indiquant que ce type de pression est fréquent de la part de Ryanair. Il souligne néanmoins qu’il est essentiel de mesurer l’effet que cela pourrait avoir sur l’aéroport. « On ne peut pas mettre une épée de Damoclès sur l’ensemble des travailleurs de l’aéroport de Charleroi« , déclare-t-il. « Trop de fiscalité tue la fiscalité, que ce soit la taxe fédérale sur les passagers ou la taxe de la ville de Charleroi, qui aboutit également à une cherté pour les passagers« , ajoute-t-il.

Adrien Dolimont insiste sur la nécessité pour le gouvernement de responsabiliser l’aéroport concernant ses investissements afin de diminuer sa dépendance aux subsides.

Le budget wallon, l’épine dans le pied du gouvernement

Cette semaine, le budget de la Région wallonne a également fait l’objet de nombreux débats au Parlement. La Cour des comptes s’inquiète particulièrement de l’évolution des finances wallonnes.

Le ministre-libéral rappelle qu’un rapport de la Commission externe de la dette avait déjà signalé que le niveau d’endettement de la Région serait préoccupant à cette période.

Il se dit satisfait que le nouveau gouvernement ait réussi à réduire la croissance de la dette. « On a pris une trajectoire d’assainissement, et on a décidé de revenir à l’équilibre budgétaire pour 2029, ce qui n’était pas prévu par la Commission externe de la dette. On va donc faire mieux que les prévisions des experts« , assure-t-il.

Vers un nouveau système de primes énergies à la rénovation

Concernant les primes énergies à la rénovation, dont le système a été réformé cette année par le gouvernement wallon, Adrien Dolimont affirme qu’il sera fait tout le nécessaire pour réduire les retards. « Il faudrait qu’on puisse prioriser les rentrées de dossiers pour ceux qui en ont réellement besoin pour faire des travaux« , propose-t-il. Un nouveau système sera instauré d’ici octobre prochain, ajoute-t-il.

La défense wallonne, une industrie forte

Cette après-midi, les dirigeants des entreprises de défense wallonne, un secteur en plein développement, se sont réunis avec les ministres wallons Dolimont et Jeholet.

Pour le ministre-président, la Wallonie n’a rien à envier à la Flandre dans ce domaine. « Nous avons une industrie forte sur notre territoire, qui a en plus une capacité de ruissellement sur un tissu économique et de PME« , a-t-il vanté.

Adrien Dolimont estime qu’il est important de faire comprendre aux citoyens que le secteur de la défense nécessite « d’investissements« . « Aujourd’hui, la guerre est à nos frontières et l’autonomie stratégique passe aussi par l’autonomie en termes de défense« , conclut-il.