Un septuagénaire faux militaire et armé devant la justice

Un homme de 70 ans a comparu devant la chambre pénale de la Cour d’Oran, suite à l’appel du jugement de première instance le condamnant à cinq ans de prison ferme. Le procureur a requis un alourdissement de la peine.
Les chefs d’accusations retenus contre le suspect sont : Usurpation d’identité liée à une fonction militaire, port d’uniforme réglementaire, possession d’armes et de munitions de catégorie 4 et escroquerie.
L’arrestation fait suite à une plainte déposée par une victime auprès des services de sécurité. Le plaignant affirme avoir été escroqué d’une somme d’argent par l’accusé, qui prétendait pouvoir l’aider à obtenir un logement social auprès de l’Office de Promotion et de Gestion Immobilière (OPGI). Le suspect se présentait comme colonel de l’armée et portait même un uniforme militaire lors de leur rencontre, comme en témoigne une photo prise par l’accompagnateur du plaignant.
Les forces de l’ordre ont été autorisés par le Procureur de la République à perquisitionner le domicile du suspect. Ils ont découvert un pistolet, 129 munitions diverses et enfin un uniforme militaire.
Lors de l’audience, l’accusé a reconnu avoir rencontré le plaignant pour l’aider à obtenir un logement. Concernant l’uniforme, l’arme et les munitions, il affirme qu’ils appartenaient à son oncle, ancien combattant.
La défense a souligné que les objets saisis constituent un héritage familial, précisant que le pistolet était rouillé et qu’aucune expertise n’a prouvé son caractère fonctionnel. Elle a également fait valoir que l’uniforme n’était pas réglementaire car datant des années 70-80. Concernant l’escroquerie, l’accusé reconnaît avoir reçu 11 millions de centimes pour ses services, tout en ayant fourni sa véritable identité et son adresse au plaignant.
Le faux militaire Yakoub Belhasni condamné à 10 ans de prison
Cette affaire nous fait rappeler un certain Belhasni Yakoub, connu sous le surnom du « faux officier de l’armée ». Le mois de décembre dernier, il a été condamné à 10 ans de prison ferme et devra s’acquitter d’une amende d’un million de dinars.
Le jugement, prononcé par le pôle pénal national spécialisé dans la cybercriminalité du tribunal de Dar El Beïda, sanctionne une série d’infractions graves. Parmi les chefs d’accusation retenus contre l’accusé figurent :
- L’escroquerie via les technologies de l’information
L’usurpation de fonctions publiques civiles et militaires
La falsification de documents administratifs
Des infractions à la réglementation des changes
L’entrave à la navigation aérienne
En plus de la peine d’emprisonnement et de l’amende, le tribunal a ordonné des indemnisations pour les parties civiles, comprises entre 300 000 et 500 000 dinars. Cette condamnation souligne la détermination des autorités algériennes à lutter contre la cybercriminalité et l’usurpation d’identité.