Tizi Ouzou sacrée reine du BAC 2024 : La Kabylie triomphe une fois de plus
Le rideau est tombé sur le Bac 2024 en Algérie, avec un taux de réussite national en hausse de 8% par rapport à l’année dernière, s’établissant à 58,28%. Les trois meilleurs élèves du pays ont également été dévoilés. Mais quid des performances par wilaya ?
Tizi Ouzou, tisse sa légende année après année dans le paysage éducatif algérien. Pour la session 2024 du Baccalauréat, c’est une nouvelle consécration avec un taux de réussite exceptionnel de 71,15%. Un chiffre qui enfonce le clou et confirme la suprématie de la wilaya dans cette épreuve cruciale.
Mais Tizi Ouzou ne se contente pas de briller collectivement. Elle révèle aussi des talents individuels hors du commun. Cette année, c’est Amir Tahar Ouardi qui se hisse au sommet avec une moyenne de 18,93/20, décrochant ainsi la meilleure performance de la wilaya.
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La wilaya se distingue une nouvelle fois par ses résultats scolaires exceptionnels. Mais quel est le secret de cette réussite légendaire ? Pour Salim Aïssat, inspecteur de langue française depuis 2011, la clé réside dans la mobilisation exceptionnelle des parents. “Dans les régions rurales de Kabylie, tout le monde est mobilisé pour la réussite de ses enfants”, explique-t-il. “Quand je partais en inspection, je trouvais souvent des associations de parents d’élèves engagées sur le terrain.”
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Les familles consentent d’immenses sacrifices pour l’éducation de leurs enfants.“J’ai vu des femmes élever des poules pour vendre des œufs et payer des cours de soutien.”
Un constat partagé par Mustapha Aoun, proviseur d’un lycée à Bejaïa et fort de 34 ans d’expérience dans l’éducation. Pour lui, l’éducation est perçue comme le seul ascenseur social, en Kabylie, la seule issue pour s’élever dans des régions montagneuses où la vie est dure.
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Sur le podium, Tizi Ouzou est suivie par la wilaya de Relizane qui s’adjuge la deuxième place avec un taux de réussite de 69,45%. Tindouf arrive en troisième position avec un taux de 68,84%, talonnée par Béjaïa en quatrième place avec 67,72%. Aïn Defla complète le top 5 avec un taux de réussite de 67,58%. Sétif se classe quant à elle en sixième position avec un taux de 67,22%.
Bac 2024 à Alger : Des lycées à la pointe de l’excellence malgré un contexte national mitigé
La capitale, Alger, quant à elle, affiche un taux de réussite au Bac 2024 de 56,01 %, inférieur à la moyenne nationale. Cependant, des lycées ont su tirer leur épingle du jeu, avec des performances remarquables.
En effet, le lycée de Mathématiques Mohamed Mokhbi à Kouba se distingue avec un taux de réussite exceptionnel de 100 %, suivi du lycée Zineb Oum El Massakine avec 96,77 % et du lycée national des arts Chahid Ali Maâchi à El Biar avec 79,45 %.
Par ailleurs, il est important de souligner la performance exceptionnelle de l’élève Rabîi Kamilya, qui s’est hissée en tête de la wilaya d’Alger avec une excellente moyenne de 19,20 sur 20.
Succès fulgurant des bachelières algériennes : Une tendance qui se confirme !
Les résultats du baccalauréat 2024 ont acté une nouvelle fois la domination des jeunes filles dans les filières d’excellence. En effet, une analyse des listes d’admission à travers les wilayas du pays révèle une tendance qui se consolide depuis plusieurs années : les bachelières surpassent en nombre leurs homologues masculins.
Il est important de souligner que cette suprématie féminine ne s’explique pas par un déséquilibre démographique en faveur des femmes.
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En effet, selon les données officielles, la population algérienne est répartie à peu près équitablement entre hommes et femmes, avec un léger avantage aux hommes.
La clé de cette réussite réside plutôt dans l’investissement scolaire et la persévérance dont font preuve les jeunes filles. Elles s’imposent par leur sérieux, leur assiduité et leur détermination à exceller dans leurs études.
Loin de se cantonner aux filières traditionnellement associées à la féminité, les bachelières algériennes d’aujourd’hui se révèlent être des exploratrices intrépides qui s’aventurent sans hésitation dans des domaines autrefois considérés comme des bastions masculins.
Qu’il s’agisse de la mécanique, de l’aviation ou encore de l’armée, ces jeunes femmes algériennes hors du commun démontrent une polyvalence et une détermination sans faille.
Leurs choix audacieux et leur volonté de briser les stéréotypes de genre constituent une source d’inspiration pour toutes les générations, tant en Algérie qu’ailleurs.
