Tensions dans le secteur de la santé : Les syndicats dénoncent les nouvelles réglementations
Le collectif des syndicats de la santé publique en Algérie a exprimé son profond mécontentement et son refus catégorique des nouvelles lois fondamentales et régimes indemnitaires introduits dans le secteur.
Selon eux, ces textes, loin de répondre aux attentes, représentent un véritable désaveu pour les professionnels de la santé.
Dans un communiqué, le collectif rappelle que le Tebboune avait souligné à maintes reprises l’importance stratégique du secteur de la santé, appelant à lui accorder une place centrale hors du cadre de la fonction publique classique.
Malgré ces orientations, les nouvelles réglementations ne reflètent pas cette vision, selon les syndicats.
Les professionnels estiment que ces lois ignorent les sacrifices consentis par les travailleurs de la santé, notamment durant la pandémie de Covid-19.
« Nos collègues ont combattu en première ligne, mettant en péril leur propre vie et celle de leurs familles. Pourtant, aucune reconnaissance concrète n’a été prévue pour cette période difficile », déplorent-ils.
Une gestion des droits jugée injuste
Le collectif critique l’absence d’une prise en compte claire des années de service pendant la pandémie dans les processus de promotion et de classement professionnel.
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De plus, le non-règlement des indemnités Covid-19 en retard aggrave la frustration.
Par ailleurs, la publication par certaines instances et médias des salaires des professionnels de la santé a été qualifiée de « manipulation de l’opinion publique » par les syndicats, ajoutant une dimension polémique à la crise.
Des revendications claires et urgentes
Face à cette situation, le collectif appelle à une révision immédiate des lois en vigueur, tout en exigeant :
- Le retrait du secteur de la santé du cadre de la fonction publique classique, conformément aux directives présidentielles.
- Le gel des lois actuelles et leur révision en concertation avec les syndicats.
- La reconnaissance des années de service durant la pandémie comme un droit acquis, incluant des avantages en matière de promotion, de retraite et d’assurance.
- La garantie d’une couverture santé intégrale pour les professionnels, en raison des risques constants liés à leur métier.
- Le paiement des indemnités Covid-19 restantes, en considérant la pandémie comme une situation sanitaire nécessitant une gestion à long terme.
Un appel à la mobilisation
Le collectif annonce que les travailleurs du secteur de la santé sont en état de mobilisation totale. Ils n’excluent pas de lancer une grève nationale pour réclamer le gel des lois qu’ils jugent « injustes et humiliantes », tout en exigeant leur révision rétroactive à partir du 1ᵉʳ janvier.
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Les syndicats appellent les autorités compétentes à expliquer les raisons de ce recul et à faire preuve d’une réelle volonté de dialogue pour améliorer les conditions de travail et instaurer une véritable justice sociale dans le secteur.
Dans l’attente de réponses concrètes, la tension reste palpable, et les travailleurs de la santé se disent prêts à tout pour défendre leurs droits.