Tebboune durcit le ton contre les écoles privées : Voici ce qui va changer
Dans une décision qui marque un tournant pour le secteur de l’éducation en Algérie, le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé dimanche dernier de nouvelles mesures strictes régissant les établissements d’enseignement privé. Ces mesures, contenues dans un nouveau cahier des charges, visent à assurer une meilleure qualité de l’enseignement et à renforcer le contrôle de l’État sur ces établissements.
Le chef de l’État a notamment insisté sur l’alignement strict des programmes scolaires des écoles privées sur ceux du ministère de l’Éducation nationale. Dorénavant, tous les élèves, qu’ils soient scolarisés dans le public ou le privé, suivront les mêmes enseignements.
Par ailleurs, les écoles privées devront désormais signer un contrat de performance, s’engageant ainsi à fournir des résultats concrets et à apporter une réelle plus-value au secteur éducatif. Des contrôles réguliers seront mis en place pour s’assurer du respect de ces engagements.
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Si cette nouvelle réglementation pourrait inquiéter certains acteurs du secteur privé, le président Tebboune a tenu à rassurer en affirmant qu’il souhaitait encourager l’investissement dans l’enseignement privé, notamment dans «le domaine des sciences exactes».
Le gouvernement algérien entend renforcer son emprise sur le secteur de l’enseignement privé afin d’assurer une meilleure qualité de l’éducation pour tous les élèves. Cette décision s’inscrit dans une volonté de réformer en profondeur le système éducatif algérien.
Un nouveau cahier des charges pour les écoles privées
Dans cette optique, Le ministère algérien de l’Éducation nationale vient d’annoncer l’élaboration d’un nouveau cahier des charges visant à réglementer de manière plus stricte le fonctionnement des établissements scolaires privés.
Cette décision, annoncée en mars dernier, s’inscrit dans une volonté d’assurer une complémentarité entre le secteur public et privé, tout en garantissant une qualité d’enseignement uniforme pour tous les élèves.
Le nombre croissant d’écoles privées en Algérie a nécessité une mise à jour de la législation. Le nouveau cahier des charges, qui s’appuie sur l’ordonnance n°05-07 du 23 août 2005, impose des critères rigoureux en matière d’infrastructures, de programmes scolaires et de qualifications des enseignants.
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Désormais, l’ouverture d’un établissement privé est soumise à une autorisation préalable du ministère, après avis d’une commission d’experts.
Si les écoles privées ont la possibilité de proposer des activités complémentaires, comme des programmes bilingues ou des ateliers spécifiques, elles doivent impérativement respecter les programmes nationaux établis par le ministère. L’objectif est de garantir l’égalité des chances pour tous les élèves, qu’ils soient scolarisés dans le public ou dans le privé.
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Pour Toufik Zerrouki, sociologue de l’éducation, l’orientation scolaire est un élément crucial qui manque souvent dans le système éducatif algérien. Il souligne l’importance d’évaluer les compétences et les aptitudes des élèves dès le plus jeune âge afin de les orienter vers des filières adaptées.
Cette approche permettrait de mieux répondre aux besoins du marché du travail et de réduire le phénomène des diplômés sans emploi.