Saisie record de faux billets à Sétif : l’Algérie soupçonne un complot marocain
La police algérienne a porté un nouveau coup dur aux faux-monnayeurs. En effet, la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de la police judiciaire de la sureté de la wilaya de Sétif a réussi, en début de semaine, à démanteler un réseau criminel spécialisé dans la fabrication et la mise en circulation de faux billets de banque.
Selon un communiqué officiel de la DGSN, cette opération intervient peu de temps après le démantèlement d’un autre réseau similaire à Sidi Bel Abbès. Déterminée à protéger l’économie nationale, la police algérienne a ainsi porté un coup fatal à cette nouvelle tentative d’inonder le marché national de faux billets d’une valeur totale de 852 millions de centimes.
Démantèlement d’un réseau de faux-monnayeurs à Sétif
Les enquêteurs ont saisi une importante quantité de faux billets de 1000 et 2000 DA, que les faussaires tentaient d’écouler sur le marché. Les investigations menées sur le terrain ont permis d’identifier et d’arrêter les quatre membres de ce réseau criminel.
Les forces de l’ordre ont également mis la main sur du matériel informatique, des machines d’impression et d’autres équipements utilisés pour la fabrication de ces faux billets.
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Les suspects ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Sétif et ont été inculpés pour faux et usage de faux en écritures de commerce et pour participation à une association de malfaiteurs.
Cette nouvelle opération démontre une fois de plus la détermination des forces de l’ordre algériennes à lutter contre ce type de criminalité qui porte atteinte à la stabilité économique du pays.
La guerre économique passe-t-elle par la contrefaçon monétaire ?
Les récentes saisies de faux billets à grande échelle soulèvent des interrogations quant aux motivations sous-jacentes à cette recrudescence de la contrefaçon.
Si les motivations financières sont évidentes, certains experts avancent l’hypothèse d’une dimension politique et stratégique. Abdelkader Soufi, spécialiste des questions sécuritaires, évoque ainsi la possibilité d’une guerre économique menée par des acteurs étrangers visant à déstabiliser l’Algérie en érodant la confiance dans le dinar : «C’est une autre guerre contre l’Algérie, une guerre économique».
Cette thèse est renforcée par les analyses d’experts financiers qui soulignent que la fausse monnaie peut être utilisée comme un outil de déstabilisation économique. En outre, la contrefaçon peut servir de moyen de financement pour des activités illicites telles que le terrorisme et le trafic de drogue, comme l’ont démontré plusieurs enquêtes.
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Les experts pointent du doigt le Maroc, accusé d’être à l’origine de ces opérations. En effet, les autorités algériennes ont à plusieurs reprises démantelé des réseaux criminels impliqués dans le trafic de fausse monnaie, dont les commanditaires étaient établis au Maroc. Ces arrestations ont permis de saisir d’importantes quantités de faux billets.
De plus, l’intensification de ces activités criminelles coïncide avec une période où l’Algérie renforce son influence régionale et internationale. Les experts estiment que ces attaques visent à freiner l’ascension de l’Algérie et à saper sa stabilité.