Algérie

Règlement de comptes sanglant à Alger : Un jeune homme séquestré, torturé et filmé par ses amis

Un jeune homme, identifié sous le nom de M. Sidi Abderrahmane, a été victime d’un enlèvement et d’actes de torture d’une violence inouïe, perpétrés par un groupe de quatre individus.

Les faits se sont déroulés dans un logement inoccupé à Mahelma, à l’ouest d’Alger. Les agresseurs, sous l’emprise de substances stupéfiantes, ont attiré leur victime dans un piège avant de la séquestrer.

Le calvaire de M. Sidi Abderrahmane a duré plusieurs heures. Lié et bâillonné, il a été attaché à un poteau en béton et soumis à de violents coups. L’un des agresseurs, A. Zakaria, a filmé les scènes de torture et a même incité son chien à mordre la victime. Ces images abjectes ont ensuite été envoyées à une de ses connaissances, dans un geste de pure méchanceté.

🟢 À LIRE AUSSI : Crime d’honneur à Alger : un père condamné à 8 ans de prison pour l’assassinat de sa fille

Deux accusés K. Mohamed et A. Abdelhadi Islam ont été présentés, ce dimanche, devant le tribunal criminel d’appel. Ils sont poursuivis pour les graves délits d’enlèvement d’un individu et d’actes de torture commis sur cette même personne.

Il est important de noter que deux autres individus, également impliqués dans cette affaire, sont toujours recherchés par la justice et restent en fuite.

Règlement de compte : un jeune homme séquestré et torturé à Alger

Pour revenir dans les détails de cette affaire sordide, le jeune homme, M. Sidi Abderrahmane, a porté plainte le 8 décembre 2023 auprès du commissariat de police d’Hussein Dey, dénonçant une agression particulièrement violente dont il a été victime.

Selon sa déclaration, il a été attiré dans un piège par son ami, A. Zakaria, qui l’a conduit à bord d’une Peugeot bleue ayant une immatriculation étrangère, jusqu’à la commune de Mahelma.

Une fois sur place, il a été emmené dans un logement désaffecté où A. Zakaria l’a frappé au visage avant d’être roué de coups par les autres agresseurs.

Les tortionnaires ont ensuite ligoté leur victime à un pilier en béton et l’ont soumise à des sévices prolongés. K. Mohammed, un des agresseurs, a pris son téléphone portable pour le filmer nu et a même incité un chien à le mordre afin de l’intimider.

Après des heures de séquestration et de torture, les agresseurs ont relâché leur victime, la déposant sur le bord d’une route déserte en pleine nuit.

🟢 À LIRE AUSSI : Crime crapuleux à Skikda : une retraitée de 60 ans sauvagement égorgée chez elle

Lors de l’audience, l’un des accusés, Abdelhadi, a affirmé n’avoir pas été au courant du plan de son ami Zakaria. Il a expliqué qu’il avait été appelé par ce dernier pour l’accompagner à Zéralda, où ils avaient l’habitude de se retrouver entre amis. C’est en chemin que Zakaria aurait contacté les autres accusés pour les rejoindre à son domicile à Zéralda.

Les deux accusés ont nié avoir participé aux sévices infligés à la victime et ont assuré ne pas savoir que Zakaria avait l’intention de l’enlever pour se venger de lui, suite à des harcèlements téléphoniques envers sa sœur.

Le tribunal a condamné les accusés à deux ans de prison, dont un an ferme, pour coups et blessures volontaires. Cette décision intervient après que le procureur ait requis une peine de dix ans de prison ferme et une amende de 200 000 DA à l’encontre de chacun des accusés.