Présidentielles 2024 : le MSP déplore un retour aux « anciennes pratiques »
La direction de campagne du candidat du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaali Hassani, a jeté un pavé dans la mare en publiant un communiqué ce dimanche, à travers lequel elle pointe du doigt des « pressions exercées sur certains responsables de bureaux de vote » et « un retour aux anciennes pratiques ». Selon le communiqué, ces pressions avaient pour but de « gonfler les résultats » du scrutin présidentiel.
Le MSP remet en cause la moyenne du taux de participation
Le communiqué de la direction de campagne du MSP a vivement critiqué la « moyenne du taux de participation » communiqué par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE). Mohamed Charfi, président de l’ANIE, avait annoncé tardivement « un taux de participation de 48,03 % à la fermeture des bureaux à 20H00 ».
Les accusations de la direction de campagne du MSP vont au-delà des simples chiffres. Car elle déplore aussi l’absence de remise des procès-verbaux de dépouillement aux représentants des candidats et critiquent les « cas de votes par procuration en groupe ».
Le MSP réagit après l’élection de Tebboune pour un 2ᵉ mandat !
Avant même l’annonce des résultats, Ahmed Sadok, directeur de campagne de Hassani, avait déclaré que le MSP assumerait ses responsabilités en apportant des éclaircissements sur le déroulement du processus électoral et en prenant position en conséquence.
Après la proclamation des résultats, Ahmed Sadok a vivement réagi lors d’une déclaration officielle, qualifiant les chiffres annoncés de « farce« . Il a souligné « l’incohérence des résultats« , les trouvant « illogiques » par rapport aux taux de participation de la veille, et affirmant qu’ils ne correspondaient pas aux procès-verbaux en leur possession.
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Quelles sont les réactions des autres partis politiques ?
En outre, d’autres réactions de la classe politique se font attendre. Jil Jadid, qui n’a pas pris part au scrutin, a exprimé des réserves sur le processus électoral, soulignant son échec à susciter l’engouement des Algériens et à renforcer la crédibilité de l’ANIE.
De son côté, Mohcine Belabbas, Président du Rassemblement pour la culture et la démocratie, appelle à une plus grande transparence en soulignant l’importance d’admettre la réalité des taux de participation, même s’ils sont bas. Selon lui, faire preuve de responsabilité en reconnaissant ces chiffres serait une première étape pour restaurer la crédibilité du vote.
Par ailleurs, d’autres partis d’opposition comme le Parti des Travailleurs et l’Union pour le changement et le progrès n’ont pas encore réagi officiellement.
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