Présidentielles 2024 : la Cour constitutionnelle réagit aux accusations des candidats contre l’ANIE
Le directeur général par intérim des affaires juridiques et de la justice constitutionnelle, Ahmed Ibrahim Boukhari, réagit aux accusations visant l’ANIE. Lors d’un point de presse tenu ce lundi, il a indiqué que son département n’a pas encore reçu de recours de la part des candidats à l’élection présidentielle du 7 septembre.
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Selon lui, la Cour constitutionnelle a entamé l’examen des dossiers reçus. « À ce jour, 52 dossiers ont été transmis, dont les procès-verbaux (PV) des résultats du vote et les PV des commissions électorales de wilaya« . Il signale toutefois qu’il reste à recevoir 58 PV manquants des commissions électorales de wilayas ainsi que le PV de la commission des résidents à l’étranger. Les candidats disposent d’un délai de 48 heures pour déposer leurs recours après l’annonce des résultats provisoires.
M.Boukhari a en outre rappelé que les commissions électorales des wilayas : « ont un délai de 72h pour soumettre leurs PV ». Tandis que la commission électorale des résidents à l’étranger dispose de 96h. Ce cadre, dit-il a pour but d’assurer la fluidité du processus d’examen des résultats.
Critiques sur la transparence des résultats
L’ANIE fait face à des critiques sévères suite à l’annonce des résultats de l’élection présidentielle. Des accusations de « manque de transparence » et d’intégrité flottent dans l’air. Les directions de campagne des trois candidats ont exprimé leur mécontentement par un communiqué officiel. Celui-ci dénonce « des imprécisions, des contradictions, des ambiguïtés et des incohérences » dans les chiffres présentés par l’ANIE.
Ce communiqué souligne surtout des « incohérences » sur les taux de participation, ainsi que des différences notables entre les chiffres annoncés et ceux qui figurent sur les PV de dépouillement et de concentration des voix. Les candidats insistent sur le fait que ces erreurs nuisent à la crédibilité du processus électoral.
Les campagnes ciblent également le manque de clarté dans le communiqué annonçant les résultats provisoires. Celui-ci ne comportait pas de nombreuses données essentielles, généralement présentes lors des communications concernant des élections nationales d’envergure. Une omission qui soulève des questions quant à l’exactitude des informations fournies.
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Dans ces circonstances, le mécontentement des candidats et de leurs partisans sont palpables. La crainte d’un processus électoral entaché d’irrégularités pèse sur la confiance du public envers les institutions. Une situation qui doit impérativement être clarifiée pour sauvegarder la légitimité du scrutin.
La Cour constitutionnelle a la responsabilité de traiter ces recours avec sérieux. Chaque voix compte, et le respect du processus judiciaire doit jouer son rôle pour l’avenir politique du pays.