Première exportation de gaz : un contrat inédit en cours avec un pays jamais desservi !

Les négociations entre l’Algérie et l’Irak progressent rapidement en vue de finaliser un important contrat d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL). Selon la plateforme spécialisée « Attaqa » basée à Washington, un accord devrait être officialisé d’ici deux mois. Permettant ainsi aux deux pays d’initier une coopération énergétique inédite. Cette transaction, qui prévoit des livraisons dès que les infrastructures irakiennes seront prêtes, pourrait marquer un tournant stratégique pour Bagdad dans sa quête de nouvelles sources d’approvisionnement énergétique.
Avec l’arrêt des livraisons de gaz iranien depuis novembre 2024, l’Irak subit une pression énergétique sans précédent. La coupure brutale de cet approvisionnement a entraîné une perte de 10 000 MW par jour dans le réseau électrique du pays, mettant en péril son alimentation en électricité, notamment en prévision des fortes chaleurs estivales.
🟢 À LIRE AUSSI : Pétrole : après 7 ans d’arrêt, l’Algérie exporte à nouveau vers ce pays d’Europe
Dans cette optique, la signature d’un contrat avec l’Algérie se présente comme une alternative viable et stratégique. D’autant plus que les discussions portent sur un accord de moyen terme, avec des volumes estimés à un million de tonnes de GNL par an. Toutefois, les détails finaux sur les quantités et les modalités de livraison restent en cours de négociation.
GNL : une ambitieuse transaction gazière en passe d’être conclue entre l’Algérie et l’Irak
Actuellement, l’Irak travaille d’arrache-pied pour finaliser les infrastructures nécessaires à l’importation du gaz algérien. Le chantier principal se situe à Khour Al-Zoubair, dans la province de Bassorah, où des aménagements sont en cours pour rendre possible le stockage et la distribution du GNL. Ce projet comprend notamment :
- L’installation d’une plateforme flottante de déchargement et de stockage.
- Le raccordement à un pipeline de 40 km qui le reliera au réseau national.
- La finalisation de terminaux de réception pour assurer une distribution fluide vers les stations électriques.
🟢 À LIRE AUSSI : L’Algérie mise sur l’énergie propre avec une nouvelle centrale solaire de 80 MW dans cette wilaya
De plus, selon les experts, ce processus pourrait prendre entre trois et cinq mois, ce qui laisse supposer que les premières livraisons de gaz algérien n’auront pas lieu avant l’automne 2025.
Nouveau client du gaz Algérien : l’Algérie diversifie ses marchés
En effet, cette initiative s’inscrit dans la stratégie de diversification des marchés pour Sonatrach, le géant algérien des hydrocarbures, qui cherche à renforcer sa présence internationale. Alors que l’Europe reste un client prédominant. Les perspectives en Asie et au Moyen-Orient offrent des opportunités intéressantes pour le GNL algérien.
Pour l’instant, ni le ministère algérien de l’Énergie ni Sonatrach n’ont réagi aux informations circulant sur cet accord. Toutefois, les discussions en cours avec Bagdad laissent entrevoir une officialisation imminente.
Algérie – Irak : perspectives et enjeux pour l’avenir
L’accord entre Alger et Bagdad pourrait marquer un tournant décisif dans les relations énergétiques entre les deux pays, avec des bénéfices mutuels :
- Pour l’Irak : une solution rapide pour pallier la crise énergétique et garantir une alimentation électrique stable.
- Pour l’Algérie : un marché de gaz stratégique qui renforce sa position de fournisseur clé dans la région.
🟢 À LIRE AUSSI : Crise diplomatique ? Pas pour le pétrole : la France a importé un tiers du brut algérien en février
Enfin, avec la demande mondiale de GNL en constante augmentation, ce type de partenariat pourrait se multiplier dans les années à venir. Renforçant ainsi le rôle de l’Algérie sur l’échiquier énergétique mondial.