Pour avoir haussé le ton avec la GN : une mère et ses 3 fils devant la justice à Alger
La cour de Chéraga a examiné hier, en procédure de comparution immédiate, une affaire impliquant quatre membres d’une même famille, accusés d’avoir insulté des agents de la force publique et résisté à une décision de démolition concernant une construction illégale.
Les accusés, trois frères et leur mère, faisaient face à des accusations liées à une altercation avec les gendarmes nationaux à Aïn Benian. Cette confrontation est survenue alors que les forces de l’ordre intervenaient pour stopper la construction non autorisée d’une pièce de 16 mètres carrés sur un terrain appartenant à l’État.
Un procès sous haute tension
Selon les faits présentés à la cour, les gendarmes avaient reçu des signalements sur des travaux suspectés d’être illégaux. Sur place, ils ont constaté que la famille avait prétendu réparer des canalisations d’égout, mais en réalité, une pièce avait été construite sans autorisation préalable. Bien que les autorités locales aient donné l’ordre de démolir immédiatement la structure, la situation a pris une tournure tendue.
À LIRE AUSSI : Nouvelle tempête autour de «L’Algérie juive» : les Éditions Frantz Fanon sous scellés
Durant l’opération, les trois frères et leur mère auraient insulté et agressé verbalement les agents. Les forces de l’ordre ont également déclaré avoir été filmées à leur insu par un des accusés et leur mère, ce qui a ajouté à la tension.
Lors du procès, les déclarations des accusés ont été contradictoires. L’accusé principal, identifié comme « A.M. », a affirmé avoir détruit volontairement la pièce illégale et expliqué qu’il filmait uniquement pour documenter la chute de sa mère. En revanche, les autres membres de la famille ont nié toute insulte ou agression verbale envers les agents.
Verdict et condamnations
Le représentant du ministère de la Défense, partie civile dans cette affaire, a réclamé un dédommagement d’un million de dinars pour préjudice moral et matériel. De son côté, le procureur a requis une peine de cinq ans de prison ferme accompagnée d’une amende de 500 000 dinars pour les trois frères, tout en épargnant leur mère.
À LIRE AUSSI : Coût de la vie : où se classe l’Algérie dans le monde et en Afrique en 2025 ?
Après délibérations, la cour a rendu son verdict. « A.M. » a été condamné à deux ans de prison ferme et à une amende de 200 000 dinars. Le deuxième frère et leur mère ont écopé d’un an de prison ferme. Le troisième frère a été acquitté. Deux des accusés ont été placés en détention immédiate.
Ce procès met en évidence les conséquences des constructions illégales et des tensions qu’elles peuvent engendrer entre les citoyens et les forces de l’ordre.
À LIRE AUSSI : Vols vers l’Arabie saoudite : Air Algérie détaille les nouvelles exigences de voyage