Loin des hydrocarbures…Ces 5 richesses redéfinissent l’avenir économique de l’Algérie
L’Algérie, le géant de l’énergie, avec ses réserves d’hydrocarbures, semble prête à changer de cap. Si le pays a longtemps misé sur le pétrole et le gaz, il peut désormais se tourner vers un autre atout de taille, ses richesses minières.
En effet, dans plusieurs zones à travers le territoire algérien, notamment dans le sud, se cachent des gisements de minerais stratégiques qui, selon les experts, une fois exploités, pourraient redéfinir l’économie nationale.
Actuellement, le secteur minier représente seulement 1 % du PIB algérien, un chiffre bien modeste au regard des réserves dont dispose le pays. Cependant, le gouvernement met en place des réformes pour dynamiser cette filière. Parmi ces mesures, la cartographie des ressources minières. Une enveloppe budgétaire de 32 millions de dollars a été alloué pour localiser les gisements les plus prometteurs.
Algérie : 5 richesses minières qui peuvent révolutionner le marché mondial
En effet, la demande mondiale de minerais est en constante augmentation. Ainsi, en exploitant ses ressources, l’Algérie pourra devenir un fournisseur de choix pour les marchés internationaux. Voici les 5 ressources naturelles qui peuvent redéfinir le paysage économique algérien.
Phosphate : une richesse sous-exploitée
L’Algérie figure parmi les pays les plus riches en phosphate, avec des réserves estimées à 2,2 milliards de tonnes. Selon les données fournies par l’agence ATTAQA, en 2022, le pays a produit plus de 670 000 tonnes. Cependant, un projet d’envergure à Tebessa, soutenu par un investissement de 7 milliards de dollars, pourrait bien propulser ce secteur à un autre niveau. Ce projet représente une réelle opportunité qui s’inscrit dans les objectifs de l’Algérie, qui cherche à diversifier son économie.
Zinc : Tala Hamza, un projet phare
Avec la mine de Tala Hamza, l’Algérie se démarque sur le marché du zinc. Ce gisement, le plus grand du pays, prévoit une production de 170 000 tonnes de zinc et 30 000 tonnes de plomb. Prévu pour 2026, ce projet représente un investissement de 336 millions de dollars et pourrait bien faire de l’Algérie un leader dans ce domaine.
Fer : Gara Djebilet, un gisement stratégique
Située à Tindouf, la mine de Gara Djebilet abrite des réserves impressionnantes de fer, avec 3,5 milliards de tonnes dans le sous-sol. L’exploitation a démarré en 2022, et l’objectif est de produire jusqu’à 50 millions de tonnes par an d’ici 2040. Un projet ambitieux qui pourrait faire de l’Algérie un acteur incontournable sur le marché mondial du fer.
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Or : un secteur en redressement
L’Algérie possède des réserves d’or estimées à 173,6 tonnes, avec des gisements prometteurs comme celui d’Amsmassa. Après une décennie d’inactivité, plusieurs mines, dont celles de Tarek et Amsmissa, sont relancées, et la production a dépassé les 350 kg en 2022. Ces gisements offrent de réelles perspectives pour les années à venir.
Gypse : un secteur en pleine croissance
Bien que moins médiatisé, le gypse connaît une croissance solide en Algérie. En 2022, la production a atteint 2,5 millions de tonnes, avec des gisements concentrés notamment dans la région de Ziban, dans le sud-est. Cette ressource peut jouer un rôle clé dans la diversification de l’économie algérienne dans les années à venir.
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En somme, si l’Algérie parvient à naviguer les obstacles économiques et environnementaux en 2025, elle transformera ses multiples ressources en un véritable levier de développement pour les générations à venir.