Ligoté et asphyxié dans son lit: Nadir, adolescent algérien, tué en France pour une somme dérisoire

Le tribunal judiciaire de Nantes a rouvert le dossier de la mort de Nadir, un jeune Algérien, retrouvé mort, en 2020, dans son domicile familial. Quatre hommes âgés de 34 à 63 ans, impliqués dans ce meurtre, ont été condamnés à des peines de 15 à 22 ans de prison.

Le corps de Nadir, âgé d’à peine 18 ans à l’époque, a été retrouvé le 9 août 2024, au domicile familial, situé à Saint-Sébastien-sur-Loire, poignets et chevilles attachés, des plaies sur le corps et un oreiller sur le visage.

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Nantes : 4 hommes impliqués dans la mort Nadir condamnés à des peines allant de 15 à 22 ans de prison

La cour d’assise de Loire-Atlantique a prononcé, samedi 14 décembre 2024, des peines de prison de 22 ans à l’encontre de trois hommes pour vol avec violences ayant entraîné la mort de ce jeune adolescent algérien et une peine de prison de 15 ans pour un autre complice, âgé de 63 ans, pour avoir fourni aux autres accusés un logement qui a permis leur fuite.

Celui-ci, considéré par les enquêteurs comme le cerveau du vol ayant entraîné la mort de la victime, connaissait déjà la famille de la victime et savait que le beau-père de Nadir conservait, chez lui, la somme de 3 700 euros, appartenant à l’association culturelle de la mosquée qu’ils fréquentaient tous les deux.

Les trois hommes, originaires d’Algérie et connus par les services judiciaires pour différents alias, ont été condamnés, après quatre des faits, pour 22 ans de réclusion criminelle et ont écopé d’une interdiction du territoire français.

Par ailleurs, lors du procès, l’avocate générale pointe du doigt, dans son réquisitoire, « une mise à mort lente et de sang-froid« .

Une mise à mort lente et de sang-froid

C’est une amie du jeune homme qui a fait la découverte du corps sans vie de la victime allongé sur son lit. Le jour des faits, la famille de Nadir était en vacances en Espagne. Dans l’appartement familial, les enquêteurs avaient constaté qu’une armoire avait été vidée et une commode fouillée.

Quant à la somme de 3700 euros, l’objet de cette opération, l’argent liquide se trouvait toujours dans la cachette indiquée par la famille, mais des bijoux, ainsi qu’une sacoche manquaient dans l’appartement.

Par ailleurs, l’autopsie effectuée sur le corps de la victime a conclu, plus tard, à une mort par asphyxie. Les traces de l’ADN relevées sur le lieu du crime et les études de téléphonie opérées ont permis d’identifier les quatre hommes impliqués dans ce meurtre, puis les interpeller quelques mois après.

De son côté, l’avocate générale accuse les suspects d’avoir planifié un « projet criminel, et non pas un cambriolage qui a mal tourné« .

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