Algérie

Le Sahara algérien : un potentiel touristique à exploiter

Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mokhtar Didouche, a récemment appelé à une intensification des initiatives de promotion du tourisme dans les régions sahariennes. Depuis la wilaya de Djanet, une destination emblématique, il a souligné l’importance de valoriser le potentiel touristique exceptionnel de cette région pour la saison 2024/2025, dans le but de stimuler l’économie locale et de créer de nouveaux emplois.

Mise en valeur du tourisme saharien : un potentiel économique stratégique

Lors de sa visite à Djanet, le ministre a mis en avant les nombreuses richesses naturelles et culturelles de cette région, notamment des sites emblématiques comme le Tassili N’Ajjer, les montagnes de l’Ahaggar à Tamanrasset, et les oasis de Ghardaïa.

Selon lui, les wilayas du Sud disposent des atouts nécessaires pour devenir des pôles touristiques de premier plan. La promotion de ce patrimoine pourrait attirer de nombreux touristes nationaux et internationaux, tout en contribuant à dynamiser l’économie locale et à diversifier les revenus du pays.

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Afin de concrétiser cette vision, deux nouvelles agences de tourisme ont reçu leurs autorisations d’exploitation.

De plus, les discussions avec les professionnels du secteur ont mis en évidence des propositions ambitieuses, comme l’ouverture d’une liaison aérienne directe entre Rome et Djanet ainsi que la révision des tarifs du vol Paris-Djanet, pour faciliter l’accès aux régions du Sud.

Défis d’infrastructure et besoins d’investissement

Bien que les trajets routiers vers le Sud algérien puissent être éprouvants en raison des longues distances et des conditions climatiques, l’amélioration des liaisons aériennes pourrait grandement faciliter l’accès aux sites touristiques.

Le ministre a souligné que les agences de voyages doivent redoubler d’efforts pour promouvoir ces destinations, en veillant à améliorer la qualité des services et des infrastructures d’accueil pour répondre aux standards internationaux.

Toutefois, l’accessibilité reste un défi majeur pour les wilayas du Sud. Mokhtar Didouche a donc appelé à des investissements accrus dans les infrastructures de transport et d’accueil, afin de rendre ces régions plus attractives.

Dans cette optique, une augmentation des crédits alloués au secteur du tourisme semble indispensable pour soutenir ces projets et repositionner le secteur comme un pilier du développement économique à moyen et long termes.

Un appui de l’État pour une politique de développement durable

Au-delà des enjeux économiques, le développement du tourisme dans le Sahara algérien s’inscrit dans une volonté politique plus large visant à aménager le territoire, créer des emplois et générer des devises.

Le gouvernement entend soutenir cette dynamique en intégrant le tourisme dans une politique de développement durable et en multipliant les événements visant à promouvoir le Sud.

Le prochain Festival international du tourisme saharien (FITS), qui se tiendra à El Oued du 14 au 17 novembre 2024, sera une vitrine de ce renouveau touristique.

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Les acteurs du secteur s’accordent à dire que l’intérêt pour le Sahara est en pleine croissance et que la destination Sud est sur une trajectoire ascendante.

Cet événement constitue une opportunité pour faire découvrir à un public international les trésors sahariens et renforcer la position de l’Algérie comme une destination incontournable pour les amateurs de tourisme d’aventure et de nature.

Grâce à ces initiatives et à une coopération entre les pouvoirs publics et les professionnels, le Sahara algérien se positionne progressivement comme un moteur du tourisme et de l’économie nationale.

En capitalisant sur ses paysages uniques et son patrimoine culturel riche, l’Algérie pourrait transformer cette région en une véritable industrie touristique, créatrice de richesses et d’opportunités pour les populations locales.