L’Arabie saoudite vise à rejoindre le projet du corridor énergétique reliant l’Algérie et l’Europe
L’Arabie Saoudite a récemment manifesté son intérêt pour rejoindre le projet ambitieux porté par l’Algérie et la Tunisie visant à approvisionner l’Europe en hydrogène vert.
Cette initiative, qui s’inscrit dans la transition énergétique mondiale, pourrait faire de ces pays des acteurs majeurs dans l’exportation de ce carburant propre d’ici à 2030.
Avec un objectif de production de 2,9 millions de tonnes d’hydrogène vert par an d’ici à 2030, l’Arabie Saoudite se positionne comme un acteur clé sur la scène mondiale.
Grâce à des coûts compétitifs et des partenariats stratégiques, le royaume ambitionne de devenir un pôle principal dans l’exportation de ce carburant à faible empreinte carbone.
Une collaboration notable entre l’Arabie Saoudite et l’Italie a vu le jour à travers une récente signature de mémorandum.
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Ce partenariat repose sur l’exportation d’hydrogène sous forme d’ammoniac vert, qui sera reconverti en hydrogène en Europe avant d’être injecté dans les réseaux de distribution européens.
Une stratégie nord-africaine distincte et prometteuse
De leur côté, l’Algérie et la Tunisie misent sur une approche différente : exporter directement l’hydrogène vert sous forme gazeuse à travers les pipelines reliant l’Afrique du Nord à l’Europe.
Ce choix technique et économique offre un avantage considérable, réduisant les coûts et les étapes de traitement.
Pour renforcer cette vision, l’Algérie a récemment signé une déclaration d’intention politique à Rome avec l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche ainsi que la Tunisie.
Ce texte souligne le potentiel exceptionnel de l’Algérie et de la Tunisie dans la production d’énergie renouvelable et d’hydrogène vert.
Les bénéfices attendus d’une collaboration régionale
Le projet ne se limite pas à la seule exportation d’hydrogène vert. Il vise également à créer une infrastructure robuste, incluant des stations de production modernes et des réseaux de transport fiables.
En outre, l’initiative est conçue pour attirer les investissements étrangers, stimuler le marché local et générer de nouvelles opportunités d’emploi.
Par cette coopération énergétique, l’Afrique du Nord et l’Europe ambitionnent de renforcer leur sécurité énergétique mutuelle.
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Dans ce contexte, l’arrivée de l’Arabie Saoudite pourrait non seulement dynamiser le projet, mais également accélérer la transition énergétique mondiale en positionnant la région comme un acteur clé du marché de l’hydrogène vert.
Avec ces efforts conjoints, le corridor énergétique reliant l’Afrique du Nord et l’Europe s’annonce comme un modèle de partenariat durable et innovant, essentiel pour répondre aux défis énergétiques de demain.