l’Algérie a-t-elle reconnu implicitement Israël au Conseil de sécurité ? Attaf répond
Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la communauté algérienne à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, répond à la question si l’Algérie va se retirer lorsqu’un représentant d’Israël prend la parole au Conseil de sécurité. Il affirme que l’Algérie va assurer le suivi de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza.
C’est l’Algérie qui présidera le Conseil de sécurité en ce mois de janvier. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a confié au ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la communauté algérienne à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, la tâche de la présidence algérienne.
Ce dernier, est dans une interview accordée à la chaine étatique « Algérie 24 news », a été interrogé si l’Algérie va se retirer lorsqu’un représentant d’Israël prendra la parole au Conseil de sécurité. Il révèle comment notre pays compte traiter cette question.
« Ce n’est pas la première fois que l’Algérie est au Conseil de sécurité. Notre pays y était déjà dans les années 60 et 80, et au début des années 2000. Ainsi, nous avons des traditions et des usages en la matière […] Mais il faut savoir que la présidence du Conseil de sécurité est une responsabilité qui impose des charges à celui qui l’assume », dira-t-il d’emblée.
Dans ce même sillage, Attaf répond à ceux qui évoquent une renaissance d’une relation « implicite » entre l’Algérie et Israël. « Quand un État préside le Conseil de sécurité, l’exception est de parler au nom de la nation et la règle au nom du Conseil. Par conséquent, l’Algérie doit agir en tant que présidente du CS et non pas en tant qu’État avec ses positions nationales. Je vais donc agir, à ce sujet, en qualité de président du Conseil de sécurité, indépendamment de la position nationale », a-t-il précisé.
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« L’Algérie suivra l’accord de cessez-le-feu à Gaza », assure Ataf
L’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza est entré en vigueur depuis dimanche dernier. Ahmed Attaf affirme que l’Algérie assurera le suivi de cet accord.
« C’est un accord tant attendu que l’Algérie a œuvré depuis son adhésion au Conseil de sécurité en sa qualité de membre non-permanent. En tant que présidente en exercice du Conseil de sécurité, l’Algérie assurera le suivi de cet accord et veillera à son application, avec une évaluation périodique, et interviendra pour lever les obstacles pouvant entraver son application », a-t-il assuré.
Ahmed Attaf explique que l’accord de cessez-le-feu prévoit trois étapes. La première, c’est de se concentre sur deux aspects fondamentaux : l’établissement d’un cessez-le-feu immédiat et le début des opérations humanitaires pour la population de Gaza. Cette étape prévoit également le retrait des forces israéliennes des zones urbaines principales.
La deuxième étape met l’accent sur l’expansion du programme d’échange entre otages et détenus, une initiative déjà amorcée par Israël. Elle prévoit également un renforcement significatif de l’aide humanitaire vers Gaza pour soulager la population civile.
Enfin, la troisième, surnommée « Le jour d’après », aborde les aspects plus structurels de l’après-conflit. Elle définit le cadre politique, administratif et sécuritaire qui devra être mis en place à Gaza pour garantir une paix durable.
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