Algérie

La justice a-t-elle levé la saisie sur les biens de Saïd Bouteflika ?

De nombreux anciens hauts responsables, hommes d’Etat et hommes d’affaires se sont retrouvés derrière les barreaux ces dernières années, et pour la majorité d’entre eux, les biens qu’ils possèdent, qu’ils soient immobiliers, comptes bancaires, entreprises ont été saisis par la justice.

Un des hommes d’Etat dont on a le plus entendu parler est Saïd Bouteflika, le frère du défunt président déchu, Abdelaziz Bouteflika, qui est en prison pour plus affaires de corruption, et qui a été condamné à plusieurs reprises.

Cependant, depuis quelques jours de médias relayent l’information, qui peut soulever l’indignation de nombreux Algériens, affirmant que la justice algérienne aurait levé la saisie des biens de Saïd Bouteflika. En effet, un média arabophone a affirmé que la justice algérienne aurait pris la décision de lever la décision de saisie de biens du frère d’Abdelaziz Bouteflika, précisant qu’il s’agirait des biens hérités.

Démenti des allégations sur la levée de la saisie des biens de Saïd Boutelika

De son coté un autre média arabophone, affirme que les allégations sur la levée de saisie des biens de Saïd Bouteflika sont fausses. Toutes ses propriétés, ses actifs financiers et ses avoirs restent gelés par une décision judiciaire du Conseil de justice d’Algérie datant du 2 mai 2023.

Un jugement public et en présence des parties concernées a été rendu par la dixième chambre pénale du Conseil de justice d’Algérie le 2 mai 2023, condamnant Saïd Bouteflika à 12 ans de prison ferme et à une amende de 8 millions de dinars algériens. Le jugement ordonne également la confiscation de toutes ses propriétés immobilières, de ses avoirs bancaires et de l’argent illégitime, y compris les droits immobiliers découlant de l’ »héritage » de ce dernier.

Des sources ont également révélé que le même jugement a été rendu le 8 février dernier par la Cour du pôle judiciaire économique et financier de Sidi M’hamed. Les hommes d’affaires Ali Haddad et Ahmed Mazouz ont été condamnés à 12 ans de prison ferme, Mokhtar Takhout à 15 ans, les frères Kouninef à 10 ans et Mohamed Bairi à 8 ans, avec la confiscation de toutes leurs propriétés immobilières, de leurs avoirs bancaires et de l’argent illégitime. Cette confiscation s’étend également aux actifs, succursales, proches, conjoints et enfants des condamnés.

La question de ce dossier reste actuellement au niveau du Conseil de justice d’Algérie et sera transférée à la Cour suprême dans les prochains jours, suite à l’appel en cassation déposé par la défense des accusés.

Pour conclure, il est important de noter qu’aucune des parties concernées (avocat de Saïd Bouteflika ou justice algérienne) n’ont démenti ou affirmé la levée de la saisie des biens en question.