Algérie

La fraude numérique explose : plus de 300M de centimes détournées via l’application Baridimob


Des bandes d’escrocs exploitent cette application pour piéger des utilisateurs. Les fraudes se multiplient à l’intérieur du pays, mais aussi au-delà de ses frontières.

L’essor des applications de paiement comme Baridimob a transformé la manière dont les Algériens effectuent leurs transactions commerciales. Toutefois, cette pratique s’accompagne d’un revers inquiétant! Celui-ci se traduit par des détournements massifs, dépassant les 300 millions de centimes.

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Les services spécialisés de la DGSN révèlent que ces méthodes de fraude se diversifient. Elles deviennent de plus en plus sophistiquées. Les citoyens naïfs, séduits par des offres alléchantes, se retrouvent ainsi piégés.

Des détournements via Baridimob allant jusqu’à 300 millions de centimes

De nombreux témoins rapportent qu’ils ont été approchés par des individus se présentant comme des investisseurs souhaitant développer des projets en Algérie. Selon la DGSN, ces prétendus étrangers proposent des partenariats lucratifs. « Cela incitent les victimes à transférer de l’argent à des comptes souvent fictifs ». Les montants, qui peuvent sembler dérisoires au départ, peuvent grimper jusqu’à 200 millions, voire 300 millions de centimes.

Les victimes, pour la plupart, affirment avoir acheté un téléphone ou un produit en ligne, sans se douter qu’elles tombent dans un piège. « Les sommes envoyées vont de 10 000, à 100 000 dinars », déclare la même source à Echourouk TV.

Ce phénomène devient préoccupant non seulement pour les victimes directes, mais aussi pour l’ensemble de l’économie. Les escroqueries nuisent à la confiance des Algériens dans les plateformes numériques.

Escroquerie numérique via Baridimob  : des réseaux opèrent depuis l’étranger

La situation est aggravée par le fait que ces arnaques ne restent pas confinées aux frontières algériennes. Selon les services spéciaux de la DGSN, ces bandes d’escrocs activent également en dehors du pays. Ils se font passer pour des hommes d’affaire ou des investisseurs.

Leurs cibles sont en général des personnes qui cherchent du travail à l’étrangers, et des étudiants.  » Tentées par des offres souvent attractives, beaucoup de personnes tombent dans le piège, et paient de grosses sommes ».

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Selon la brigade de lutte contre la cybercriminalité relevant de la Gendarmerie Nationale, ces pratiques sont courantes. Ainsi, du 1er janvier 2024 à ce jour, la gendarmerie a traité 210 affaires liées à la fraude numérique via Baridimob.

Pour appréhender au mieux ces délits, la gendarmerie et la police ont lancé des campagnes de sensibilisation. Il est impératif que les citoyens prennent conscience des risques liés à l’utilisation d’applications de transfert d’argent.