Ils créent une fausse filiale bancaire étrangère en Algérie, un réseau d’escrocs démantelé
Le tribunal spécialisé dans les affaires de corruption financière et économique de Sidi M’hamed a rouvert, ce mardi, un dossier de corruption impliquant un réseau criminel sophistiqué. Ce réseau, composé de cinq personnes, est accusé d’avoir secrètement établi une filiale d’une banque étrangère non autorisée en Algérie, portant le nom de « Paysera », et basée en Lituanie.
Un réseau criminel démantelé pour création illégale d’une filiale bancaire en Algérie
Les membres de ce réseau, désormais arrêtés, opéraient sous la couverture d’un centre d’appels téléphoniques destiné à des entreprises économiques. En apparence, ce centre servait à gérer des communications pour des opérateurs économiques. Mais en réalité, il s’agissait d’une filiale bancaire non reconnue. L’Algérie n’autorisant pas l’entité « Paysera » à opérer sur son territoire, ses transactions financières sont donc jugées illégales.
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Selon le service central de lutte contre le crime organisé, ce réseau activait dans le transfert de fonds à l’international. Ce dernier blanchissait les fonds, souvent issus d’activités criminelles, à travers diverses transactions, échappant ainsi aux contrôles fiscaux.
Fraude financière et évasion fiscale
Les investigations ont révélé que les membres du réseau utilisaient des techniques de fraude complexes pour transférer l’argent depuis les comptes de la société vers leurs comptes personnels. Par la suite, ces derniers revendaient les fonds illégalement sur le marché noir algérien.
Le réseau utilisait des factures falsifiées pour dissimuler ses opérations et faciliter la fuite de capitaux à l’étranger. Ce qui a causé des pertes financières considérables pour le trésor public algérien.
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Les accusés font face à des charges sérieuses, notamment le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale, et la fraude, conformément à la loi sur la lutte contre la corruption. Le procès en cours pourrait marquer une étape importante dans la lutte contre la corruption et le crime financier en Algérie.