Algérie

FAO : lancement d’un projet pour le développement des semences locales en Algérie

Initié par le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural en collaboration avec la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), un nouveau projet a été lancé jeudi dernier, le 31 octobre 2024, pour la préservation des semences locales. 

Ce projet, d’une durée de deux ans, s’inscrit dans la stratégie nationale émise par les hautes instances du pays. Visant l’autosuffisance et la sécurité alimentaire en l’Algérie.

À la suite de ce lancement, plusieurs réunions sont prévues avec les parties prenantes. Incluant les ministères concernés, les institutions techniques et de recherche, ainsi que les associations locales impliquées dans la semence. Et ce, dans l’objectif de mettre en place un encadrement législatif pour développer et promouvoir le système semencier national.

Projet de développement des semences maraîchères : objectifs et plan d’action

Hanane Labiod, la directrice pour la valorisation et la promotion de la production agricole au ministère de l’Agriculture et du Développement rural. A indiqué que ce projet revêt un intérêt national. 

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Voici la feuille de route du gouvernement pour la mise en œuvre de ce projet :

  • Évaluer les semences : pour ce faire, un état des lieux permettra l’élaboration d’un diagnostic des variétés de semences locales. Notamment les semences maraîchères ;
  • Développer et promouvoir : dans un cadre institutionnel et juridique, la promotion des semences se fera en garantissant leur préservation. En outre, cela permettra d’encadrer et favoriser leur utilisation.
  • Réaliser des enquêtes sur le terrain : cela consiste à identifier les terrains et les semences locales qui résistent mieux aux changements climatiques ;

À ce titre, Irina Buttoud, la représentante de la FAO en Algérie, a affirmé que l’Algérie dispose d’un « fort potentiel de semences locales en mesure de rendre l’agriculture plus résiliente. Car plus adaptée aux conditions écologiques avec un meilleur goût ». De plus, elle a souligné le soutien de la FAO pour préserver ce patrimoine.

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Par ailleurs, Naima Bouras, la sous-directrice de l’agriculture biologique. A évoqué l’utilisation de mécanismes spéciaux pour la traçabilité des semences locales. Un dispositif qui devrait être mis en place prochainement.

En somme, le projet pour la préservation des semences locales, notamment les semences maraîchères, s’inscrit dans la volonté des autorités algériennes à garantir l’autosuffisance alimentaire et minimiser le recours à l’importation.