Algérie

Expulsion de l’influenceur algérien Doualemn : la justice française donne un avis favorable

La Commission d’expulsion Comex de l’Hérault a rendu, en ce mercredi 12 mars, un avis favorable à la demande des autorités françaises d’expulser l’influenceur algérien Doualemn, de son vrai nom Boualem Naman.

Suite à la notification de cet avis, son avocate dénonce « une décision politique » et a fait savoir qu’elle contestera en procédure d’urgence toute décision d’expulsion de son client.

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Affaire Doualemn : la commission d’expulsion rend un avis favorable

À la demande des autorités françaises, la Commission de magistrats de l’Hérault s’est dite favorable à l’expulsion de l’influenceur Boualem Naman, connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Doualemn. Pour rappel, la France a tenté d’exécuter son OQTF, mais l’Algérie a refusé l’entrée de cet agent d’entretien à défaut de laissez-passer consulaire.

La Commission, composée de deux magistrats du tribunal judiciaire et d’un juge administratif, a donné son feu vert en ce mercredi 12 mars 2025, pour exécuter l’expulsion de ce père de famille de 53 ans.

De son côté, Marie David-Bellouard, l’avocate de Doualemn, dénonce, après la notification de cet avis, « une décision politique » : « C’est une décision politique. Notre client est pris en étau et est un étendard de la politique migratoire de ce gouvernement (…) On est abasourdi par cette décision, par la disproportion manifeste entre la menace à l’ordre public qui est avancée et quelqu’un qui a été condamné à 5 mois avec sursis et dont la vie et la famille sont à Montpellier« , a-t-elle déclaré à AFP.

L’influenceur Doualemn écope de cinq mois de prison avec sursis

Boualem Naman, présent sur la toile sous le nom de Doualemn, a été jugé en France, le 6 mars dernier, pour « provocation non suivie d’effet à commettre un crime ou un délit« . Le tribunal correctionnel de Montpellier l’a condamné à cinq mois de prison avec sursis.

Les faits remontent à janvier dernier, lorsque l’influenceur, qui compte 138 000 abonnés, a diffusé une vidéo dans laquelle il incite à infliger « une sévère correction » à un opposant d’Alger. Suite au signalement du maire de Montpellier et du préfet de l’Hérault, une procédure judiciaire avait été engagée.

Par ailleurs, cette affaire a connu plusieurs rebondissements : d’abord visé par une obligation de quitter le territoire français, le tribunal administratif de Melun a décidé d’annuler cette décision et a accordé à Doualemn une autorisation de séjour provisoire et une indemnité de 1200 euros.

L’Affaire s’inscrit dans un contexte particulier de tensions entre l’Algérie et la France. Le ministre français de l’Intérieur a notamment évoqué une liste « de plusieurs centaines d’individus au profil dangereux » que la France souhaite expulser vers l’Algérie.

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