Enquête du ministère de l’Intérieur sur la participation citoyenne locale.
Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a conduit une étude de terrain sur la promotion de la démocratie participative au niveau local entre le 22 janvier et le 29 juin 2025. Cette recherche vise à établir un cadre réglementaire global pour l’organisation et le fonctionnement des instances participatives locales, en s’appuyant sur les résultats d’une large consultation citoyenne.
ALGER – Le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a mené entre le 22 janvier et le 29 juin 2025 une étude de terrain consacrée à l’amélioration de la démocratie participative au niveau local. Cette initiative vise à établir un cadre réglementaire complet régissant le fonctionnement et l’organisation des instances participatives à l’échelle locale.
Intitulée « La démocratie participative au niveau local : opportunités et défis », cette étude, réalisée par la Direction de la gouvernance locale, s’inscrit dans la volonté du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, d’impliquer les citoyens dans la gestion des affaires publiques. Le projet encourage la collaboration entre les autorités locales et les citoyens pour aborder les enjeux et évaluer les politiques publiques.
Cette démarche fait partie intégrante d’une stratégie nationale pour favoriser la démocratie participative locale, impliquant des instances consultatives sous l’égide de la Présidence, dont l’Observatoire national de la société civile (ONSC) et le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ), en plus des représentants du ministère de l’Intérieur.
L’étude est également un préalable à la formulation d’une stratégie sectorielle visant à établir un cadre réglementaire pour le fonctionnement des instances participatives locales, telles que les comités de ville et les conseils consultatifs, en accord avec les principes de démocratie participative inscrits dans la Constitution.
Les résultats révèlent que 67 % des répondants âgés de 18 à 45 ans montrent un intérêt marqué pour l’engagement participatif, soulignant ainsi l’importance de cibler les jeunes dans les initiatives futures. De plus, 64 % des enquêtés estiment que l’efficacité des Assemblées populaires communales (APC) est intrinsèquement liée à l’implication des citoyens, tandis que 60 % pensent que cette participation améliore la gestion des services publics.
Pour réaliser cette étude, le ministère a distribué un questionnaire de 40 questions, permettant de recueillir les idées et suggestions de citoyens, de collectivités locales, d’acteurs de la société civile, d’élus et d’opérateurs économiques, afin de développer une stratégie sectorielle fondée sur des bases solides et adaptées. 34,275 personnes à travers 56 wilayas ont répondu, en plus des résultats fournis par l’ONSC.
L’étude a débouché sur plusieurs recommandations compilées dans un rapport, s’appuyant sur des données statistiques pour analyser l’impact de la démocratie participative sur la gestion locale. Elle a également permis d’établir une méthodologie de travail consolidée autour du budget participatif et du rôle économique des associations.
Parmi les recommandations figurent l’intégration des résultats de l’étude dans l’élaboration de textes législatifs et réglementaires relatifs à la démocratie participative, le renforcement des mécanismes de participation par la création de nouvelles instances locales et la priorisation des structures représentatives, tout en renforçant leur rôle dans l’engagement des citoyens dans la gestion locale et le processus décisionnel.

