Algérie

Économie Algérienne : le ministre présente les grandes lignes du plan financier 2025

Le ministre des Finances, Laaziz Fayed, a affirmé que le niveau de la dette publique en Algérie reste en dessous du seuil de référence des marchés émergents et est également inférieur à celui observé dans la plupart des pays arabes et méditerranéens.

Avec une dette publique représentant environ 49,61 % du PIB fin 2024, le pays se situe largement sous le seuil critique de 60-70 % communément admis pour les économies émergentes.

Contrairement à des pays européens comme la Grèce, l’Espagne ou la France où la dette publique dépasse 110 % du PIB, l’Algérie affiche une gestion prudente de ses finances publiques.

Cette situation confère à la Trésorerie un certain “marge de manœuvre” pour mobiliser davantage de ressources par le biais du marché des valeurs. Les fonds collectés serviront à financer le déficit budgétaire prévu pour 2025 tout en limitant le recours à l’endettement extérieur.

Des financements pour le développement et la résilience sociale

Pour faire face aux défis socio-économiques, le gouvernement a mobilisé des ressources significatives. Les subventions aux produits de première nécessité atteindront près de 600 milliards DA en 2025. Cela vise à atténuer l’impact de la flambée des prix mondiaux sur les ménages.

Le financement des investissements reste une priorité, avec près de 5969 milliards DA alloués à 267 projets couvrant 11 secteurs économiques. Dans le domaine local, 1433 milliards DA seront destinés aux infrastructures des wilayas, dont 60 % attribués aux régions du Sud et des Hauts Plateaux. Des projets comme l’extension de la RN01 entre Ghardaïa et El Menia ou encore la construction d’un hôpital de 60 lits à Tin Zaouatine témoignent de cet effort.

Des réformes pour moderniser l’économie algérienne

La diversification économique est également au cœur des priorités. L’introduction réussie du Crédit Populaire d’Algérie (CPA) en bourse en 2024 a mobilisé plus de 112 milliards DA, marquant une étape majeure dans le développement du marché financier algérien.

Cette opération, qualifiée d’historique, renforce la crédibilité du système financier national et encourage davantage d’investissements.

Par ailleurs, des avancées dans la numérisation des services financiers viennent appuyer la transparence et l’efficacité de la gestion publique. Ces réformes sont essentielles pour attirer les capitaux privés et améliorer la compétitivité économique du pays.

Avec le vote imminent de la loi de finances 2025, l’Algérie s’engage dans une trajectoire visant à renforcer sa stabilité financière et à soutenir un développement socio-économique équilibré à travers des investissements stratégiques.