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« C’est un privilège de venir au Canada » : Ottawa serre la vis à l’immigration temporaire

Autrefois connu pour son ouverture, le Canada durcit petit à petit sa politique d’immigration. Après le durcissement des conditions d’obtention des permis de travail temporaire, le gouvernement de Trudeau a annoncé une nouvelle réduction du nombre de permis d’études internationaux.

Mercredi dernier, le Canada a annoncé sa volonté de réduire significativement l’immigration temporaire pour s’assurer que les travailleurs du pays sont embauchés en priorité, jugeant que les niveaux élevés de l’immigration ont tendu le marché de l’emploi et l’accès au logement.

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Le Canada réduit le nombre de permis d’études internationaux

Le gouvernement de Trudeau a, d’ailleurs, souligné que ces derniers mois, les niveaux élevés de l’immigration mettaient à rude épreuve le secteur du logement, le marché du travail et les services sociaux dans le pays. Ainsi, à compter du 16 septembre 2024, les entreprises québécoises pourront employer à moitié moins de travailleurs étrangers à bas salaire, soit uniquement 10% de leurs effectifs.

Par ailleurs, en 2025, Ottawa prévoit de délivrer un total de 437 000 permis à des étudiants internationaux, contre 485 000 titres octroyés au cours de cette année et plus de 500 000 permis d’études en 2023. Le Canada envisage, aussi, de durcir les conditions d’obtention du permis de travail pour les conjoints de certains étudiants étrangers.

Visa voyage : renforcement des procédures de contrôle

Dans la suite de cette série de durcissements, Ottawa prévoit de renforcer la procédure de contrôle avant de délivrer les visas voyages. Et ce, pour réduire le nombre de demandes d’asile frauduleuses. Par ailleurs, le gouvernement de Trudeau a annoncé vouloir réduire le nombre de résidents temporaires à 5% de la population.

Au sujet des visas de travail, les travailleurs étrangers pourront désormais obtenir un visa d’une durée maximale d’un an au lieu de deux ans. Annoncée début août dernier dans certaines villes, la mesure s’appliquera désormais au « traitement simplifié » et sur la liste des professions désignées en pénurie au Québec.

« C’est un privilège de venir au Canada. Ce n’est pas un droit« , a déclaré le ministre de l’immigration, en l’occurrence Marc Miller, lors d’une précédente conférence de presse. Une phrase qui témoigne de la volonté du pays de durcir sa politique, après plusieurs années d’ouverture à l’immigration.

« Une réduction énorme« , a fait savoir le ministre du Travail, Randy Boissonnault, qui fait état d’une baisse prévue de 70 000 sur 170 000 du nombre des travailleurs étrangers admis au pays.

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