Cavaliers algériens toujours bloqués au Qatar sans autorisation ministérielle
La Fédération équestre algérienne (FEA) a publié un communiqué pour expliquer les raisons de la non-autorisation des membres de la délégation nationale à participer à des compétitions internationales, évoquant une « absence totale de préparation inscrite dans le plan d’action 2025 » et l’absence de prise en charge administrative ou financière pour ces déplacements. Selon des sources, sur les 17 cavaliers initialement concernés, « quatre ont déjà rejoint la capitale qatarie » de Doha par leurs propres moyens.
La polémique grandit depuis quelques jours autour de la Fédération équestre algérienne (FEA), après que le ministère du Sport a refusé d’autoriser plusieurs membres de la délégation nationale à participer à des compétitions internationales. Cette décision a empêché des cavaliers algériens de se rendre à Doha pour la Finale du Groupe 7 et à Dakar pour le World Challenge, deux événements majeurs du calendrier équestre.
Devant la forte indignation des athlètes, des parents et de certains clubs, la FEA a finalement publié un communiqué pour justifier cette non-autorisation. La fédération souligne d’abord une « absence totale de préparation inscrite dans le plan d’action 2025, pourtant élaboré et approuvé en début de saison ». De ce fait, aucune « prise en charge administrative ou financière n’avait été prévue pour ces déplacements internationaux ». Il convient de noter que cette omission constitue un manquement sérieux, puisque toute participation officielle doit obligatoirement être incluse dans le programme approuvé par l’assemblée générale.
Le communiqué précise également que les membres de la délégation « ne remplissaient pas les conditions techniques et administratives nécessaires » pour participer à ce type d’événements. Certaines pièces obligatoires n’ont pas été soumises dans les délais, et aucune décision ministérielle « ne mentionnait officiellement les personnes devant faire partie du voyage. Ces irrégularités ont eu un impact significatif sur la décision finale ».
Cependant, un autre facteur a retenu l’attention du ministère : la composition du groupe proposé. La délégation devait être dirigée par un conseiller du président de la fédération, une personne souvent au cœur de controverses internes. Ce choix a été jugé inapproprié et a contribué à la décision de rejet du dossier.
Pour plusieurs acteurs du milieu équestre, la publication du communiqué représente néanmoins un premier pas. « Le fait de reconnaître la faute est déjà une bonne chose », estime une source anonyme du milieu équestre. « Mais le président est mal conseillé. Il doit s’entourer de personnes compétentes pour accomplir sa mission correctement. »
La situation devient encore plus complexe lorsque l’on apprend que certains cavaliers ont choisi de se rendre à Doha par leurs propres moyens. Selon notre source, sur les 17 cavaliers initialement concernés, « quatre ont déjà rejoint la capitale qatarie. Reste à savoir si le ministère leur accordera, à ce stade, une autorisation exceptionnelle pour prendre part à l’épreuve. »
Cette affaire met de nouveau en exergue les lacunes organisationnelles et les tensions internes qui affectent la discipline depuis plusieurs années. Elle soulève surtout une question cruciale : les cavaliers doivent-ils continuer à subir les conséquences d’une gestion administrative défaillante ?

