Algérie

Attaquants Ligue 1 : des salaires faramineux pour des performances médiocres

Le championnat algérien est devenu le nouvel eldorado pour les joueurs internationaux et étrangers. Nombreux sont ceux, notamment les attaquants, qui perçoivent des salaires faramineux, mais pour des performances médiocres. Ce qui reflète le manque de la compétence et la gérance défaillante des clubs, qui ont pourtant, derrière eux de solides sociétés étatiques.

Il faut dire que le dernier mercato estival en Algérie était exceptionnel. Les clubs ayant derrière eux ces solides sociétés étatiques se permettent à accorder des salaires faramineux aux joueurs, notamment les internationaux venant de l’étranger. On cite, entre autres, le MC Oran, le CR Bélouizadad, l’USM Alger, le MC Alger ou encore la JS Kabylie.

Des clubs qui ont mis le paquet pour recruter des joueurs, soi-disant, de valeur. On cite notamment Andy Delort (MCA), Islam Slimani et Aïmen Mahious (CRB), Sékou Gassama (USMA), Mohamed Sidiki Sylla (MCO), Walter Bwalya (JSK). Des joueurs qui touchent de gros salaires, mais les performances loin, très loin des attentes.

De gros salaires pour des performances médiocres !

Commençant par l’USM Alger, qui a recruté Sékou Gassama pour un salaire de 800 millions centimes/mois. Mais l’attaquant hispano-sénégalais compte un seul but seulement. Et pourtant, il a joué pratiquement tous les matchs depuis l’entame de la saison.

Pour le CR Bélouizdad, on trouve Islam Slimani qui touche 1,2 milliard de centimes/mois (Madar et la direction du club payent chacun 600 millions, ndlr). Mais le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe d’Algérie n’a pas rebondi au club où il s’est révélé, avec trois buts seulement inscrits. Au contraire, son recrutement a créé un certain malaise dans le vestiaire.

Le club bélouizdadi a également engagé l’autre attaquant international, Aïmen Mahious, qui perçoit à son tour un gros salaire. Mais son bilan est insuffisant, avec quatre buts entre le championnat et la Ligue des champions africaine.

Pis encore, le CRB a racheté la libération de l’international sud-africain Khansiya Mayo pour 800.000 euros de son ex-club Cape Town. Il compte deux buts seulement pour un salaire de 250 millions centimes/mois.

Le MC Alger paye Andy Delort environ 900 millions centimes/mois. Mais l’ex-attaquant des Verts s’est contenté de trois buts en championnat. Très insuffisant de la part d’un attaquant dont les espoirs des supporters reposaient pour apporter un grand plus à l’attaque mouloudéenne cette saison.

L’attaquant de la JS Kabylie, Walter Bwalya fait aussi partie des joueurs étrangers les mieux payés en Algérie avec un salaire de 440 millions/mois. Mais le Congolais compte deux buts seulement.

Enfin, l’attaquant du MC Oran, Mohamed Sidiki Sylla est le joueur étranger le mieux payé. Le transfuge du RC Abidjan touche un salaire de 670 millions/mois pour zéro but.

Le meilleur buteur du championnat est un pur produit local

Ainsi, le meilleur buteur des attaquants qu’on vient de citer compte quatre buts seulement. Ce qui semble très insuffisant et le moins que l’on puisse dire, cela reflète la gestion chaotique des clubs ayant derrière eux des sociétés étatiques.

Si certains clubs se permettent à accorder des salaires faramineux pour les internationaux et les étrangers, d’autres travaillent dans la discrétion et ne font pas autant de dépenses. Le bon exemple à prendre, c’est évidemment le Paradou AC.

Et pour preuve, le meilleur buteur du championnat est un pur produit local issu de la fameuse académie du Paradou. Adil Boulbina, puisque c’est de lui qu’il s’agit, compte 10 buts à 21 ans seulement. On peut aussi citer le CS Constantine. Bien que le propriétaire soit l’ENTP, filiale du groupe Sonatrach, le club constantinois ne fait pas partie des clubs dont la masse salariale est trop élevée.

En somme, la gestion dans le football algérien est complètement à revoir. Certains appellent l’état d’intervenir pour fin au scandale des gros salaires accordés aux joueurs, notamment les étrangers qui sont payés en devise, car cela ne fait que dilapider l’argent public.