Algérie

Accident tragique à Tiaret : Deux élèves morts dans un accident de bus scolaire et 33 blessés

La route a encore frappé en Algérie. Ce jeudi matin, un grave accident de la circulation a coûté la vie à deux élèves et blessé plusieurs autres à Tiaret. Le drame s’est produit sur la route reliant Frenda et Madressa, où un bus de transport scolaire est entré en collision avec un camion à remorque au niveau de la localité de « El Makhraf ».

Selon les dérniers éléments communiqués par la protection civile, l’accident a causé la mort de deux élèves et fait 33 blessés, dont certains dans un état préoccupant. Les équipes de secours, composées des unités de Frenda, Madressa et Aïn Kermes, ont rapidement pris en charge les victimes. Les blessés ont été évacués vers les urgences de l’hôpital Ibn Sina de Frenda, tandis que les dépouilles des défunts ont été transférées à la morgue de la même structure.

Un choc national et des appels à la vigilance

La tragédie a suscité une vive émotion à travers le pays, notamment en ce mois sacré de Ramadan. Tebboune a adressé ses condoléances aux familles des victimes, exprimant sa profonde tristesse face à cette perte douloureuse. « Leur seul tort était d’être sur le chemin de l’école pour apprendre », a-t-il déploré, avant d’appeler à une intensification des efforts pour lutter contre les accidents de la route.

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Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte par la Gendarmerie nationale, l’accident serait dû à une conduite imprudente du chauffeur du camion. Ce drame remet une fois de plus sur le devant de la scène le fléau des accidents de la route en Algérie, souvent liés à l’excès de vitesse et au non-respect du code de la route.

Une hécatombe sur les routes algériennes

Cet accident tragique s’inscrit dans une tendance inquiétante : la recrudescence des accidents de la route en Algérie. Selon Fatima Khalef, responsable de la communication à la Délégation nationale à la sécurité routière, l’année 2024 a enregistré plus de 26 272 accidents, entraînant 3 740 décès et 35 556 blessés à travers le pays. Une augmentation alarmante qui souligne l’urgence d’agir face à ce fléau.

Les statistiques révèlent une hausse de 15,06% des accidents, une augmentation de 3% des décès et de 4% des blessés par rapport à 2023, malgré les efforts de sensibilisation. Le facteur humain reste la principale cause des accidents (96,36%), loin devant l’état des véhicules (2,6%) ou des routes (1,57%).

Le Ramadan, une période à haut risque

La période du Ramadan est particulièrement meurtrière sur les routes algériennes. En 2024, 323 décès et 2 800 blessés ont été recensés durant le mois sacré, avec une moyenne quotidienne de 10 morts et près de 100 blessés. Les principales infractions relevées incluent l’excès de vitesse, les dépassements dangereux et la perte de contrôle des véhicules. L’implication des piétons dans ces accidents constitue également une source d’inquiétude.

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Face à cette situation, la Délégation nationale à la sécurité routière a annoncé un projet de numérisation de l’examen du permis de conduire, ainsi qu’un renforcement des formations pour les candidats. Un programme qui devrait être mis en place avant le 31 mars 2024 dans l’espoir de réduire l’hécatombe sur les routes.

Ce drame survenu à Tiaret vient tristement rappeler que la sécurité routière reste un défi majeur en Algérie. Derrière ces chiffres, ce sont des familles endeuillées, des vies brisées et un besoin urgent de mesures concrètes pour freiner cette spirale meurtrière.