5 milliards € d’excédent avec l’Italie : produit algérien hors hydrocarbures en hausse !
Entre janvier et août 2025, les exportations algériennes vers l’Italie ont atteint 7,05 milliards d’euros, enregistrant un léger recul de 3,6 % par rapport à la même période en 2024. Le gaz naturel représente à lui seul 84 % des exportations algériennes vers l’Italie, soit 5,94 milliards d’euros.
L’Algérie renforce sa position économique sur la scène euro-méditerranéenne. Entre janvier et août 2025, les échanges commerciaux avec l’Italie ont généré un important excédent en faveur d’Alger, soutenu par l’énergie mais également par une croissance inattendue dans un autre secteur. Derrière ces chiffres, une tendance significative se dessine, indiquant une transformation progressive du commerce extérieur algérien.
D’après les données fournies par l’agence italienne Nova, la balance commerciale entre les deux pays a clairement favorisé l’Algérie durant les huit premiers mois de l’année, avec un excédent d’environ 5 milliards d’euros. Bien que le gaz naturel reste le pilier principal de cette relation, une attention particulière se porte sur l’augmentation des exportations algériennes de fer et d’acier vers l’Italie.
Durant la période de janvier à août 2025, les exportations algériennes vers l’Italie ont atteint 7,05 milliards d’euros, enregistrant une légère baisse de 3,6 % par rapport à la même période en 2024. Parallèlement, les importations en provenance d’Italie se sont établies à 1,93 milliard d’euros, en hausse de 11,7 % sur un an.
Cet écart explique l’ampleur de l’excédent commercial algérien et confirme la solidité des relations économiques entre les deux nations, même si l’évolution des flux varie selon les secteurs.
En détail, la structure des exportations algériennes est largement dominée par les hydrocarbures, mais commence à inclure des segments industriels à plus forte valeur ajoutée.
Le gaz naturel représente à lui seul 84 % des exportations algériennes vers l’Italie, soit 5,94 milliards d’euros, confirmant ainsi le rôle essentiel de l’Algérie comme fournisseur énergétique clé pour Rome. Cependant, la croissance notable des exportations de produits sidérurgiques, s’élevant à 121 millions d’euros, avec une progression de 169,6 % en un an, se démarque. Cette tendance est en contraste avec celle d’autres segments :
– Produits chimiques et engrais : 87 millions d’euros (+65,3 %)
– Produits de raffinage du pétrole : 580 millions d’euros (-10,6 %)
– Pétrole brut : 267 millions d’euros (-7,8 %)
Cette dynamique souligne l’émergence progressive de l’acier algérien comme un produit compétitif sur le marché européen, particulièrement en Italie, grande consommatrice de matières premières industrielles.
Concernant les importations algériennes, l’augmentation observée est principalement due à la croissance des secteurs industriels à forte intensité technologique, qui constituent le moteur principal de cette progression. Parmi les principaux postes figurent :
1. Produits de raffinage du pétrole : 284 millions d’euros (+69,3 %)
2. Autres machines générales : 191 millions d’euros (+43,4 %)
3. Machines et composants industriels pour l’énergie et les fluides : 190 millions d’euros (+16 %)
4. Machines spécialisées pour l’agroalimentaire, le plastique et le bâtiment : 177 millions d’euros (+10,8 %)
5. Produits chimiques et engrais : 77 millions d’euros (+2,2 %)
Ces chiffres reflètent une demande soutenue en équipements industriels, liée aux projets de modernisation et d’investissement en Algérie.
La spectaculaire augmentation des exportations de produits sidérurgiques n’est pas le fruit du hasard. Elle s’inscrit dans un parcours industriel plus vaste, illustré par l’accord signé en juillet dernier entre un consortium d’entreprises algériennes et des partenaires italiens. Ce partenariat prévoit la construction en Algérie d’une usine de fer à réduction directe (DRI), pour un investissement estimé à 1 milliard d’euros. Ce projet pourrait durablement renforcer la capacité de production nationale et étendre la présence de l’acier algérien sur les marchés européens, en commençant par l’Italie.
Les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Italie pour les huit premiers mois de 2025 montrent un excédent substantiel pour Alger et une relation économique encore fortement structurée autour de l’énergie. Cependant, au-delà du gaz, la montée de l’acier algérien révèle une diversification progressive des exportations et ouvre la voie à un repositionnement industriel plus affirmé sur le marché italien.

