Tunisie

Drogue : protéger l’enfance pour préserver la nation

Le lancement d’un plan national de prévention des drogues chez les enfants et les adolescents fait suite à une prise de conscience face à une menace grandissante. La famille est identifiée comme la première ligne de défense dans ce dispositif de protection.

Certains fléaux se propagent silencieusement, infiltrant les recoins du quotidien et frappant surtout là où la société est la plus vulnérable : l’enfance et l’adolescence.

La drogue fait partie de ces fléaux. Elle ne se contente pas de détruire des corps, elle fracture des destinées, ravage des familles et compromet l’avenir collectif.

Le lancement d’un plan national de prévention des drogues visant les enfants et les adolescents ne constitue donc pas qu’une simple mesure administrative : il représente une prise de conscience tardive mais nécessaire face à une menace qui s’intensifie.

En effet, la drogue n’est plus réservée aux marges. Elle rôde autour des écoles, infiltre les réseaux sociaux, se banalise dans le discours et se dissimule derrière de fausses promesses d’évasion ou de rébellion.

Nos enfants y sont exposés de plus en plus tôt, souvent désarmés, parfois laissés à eux-mêmes dans un environnement saturé de sollicitation toxiques. Face à cette réalité cruelle, la prévention n’est pas un luxe : elle est un impératif national.

Le plan annoncé par le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées fait ressortir son choix clair de la prévention comme ligne de front.

Prévenir, c’est agir avant que le piège ne se referme, avant que l’addiction ne s’installe, avant que l’irrémédiable ne se produise.

Il s’agit de communiquer d’une seule voix, avec des messages clairs, cohérents et audibles, capables de toucher les jeunes sans les stigmatiser ni les effrayer inutilement. L’unité du discours n’est pas un détail technique : elle conditionne l’efficacité même de l’action.

Cependant, aucun plan, aussi ambitieux soit-il, ne pourra réussir sans l’engagement actif de l’ensemble de la société. La famille demeure la première ligne de défense, ce rempart fragile mais essentiel où se construisent les repères, la confiance et la vigilance.

L’école, les médias, les associations, les professionnels de la santé, les chercheurs et les éducateurs doivent s’unir pour créer une chaîne ininterrompue de protection. Briser un seul maillon expose nos enfants au danger.

Protéger nos enfants, c’est refuser que la Tunisie de demain soit bâtie sur des vies brisées et des espoirs déchus.

C’est pourquoi ce plan national ne doit pas être une simple déclaration d’intentions, mais un engagement durable, mesurable et audacieux. Il est temps d’agir sur le terrain.