Plus de femmes dans les comités de direction en Belgique : avancées.
Le conseil des ministres a approuvé un avant-projet de loi visant à augmenter le nombre de femmes dans les organes administratifs et de direction afin de transposer la directive européenne « Women on Board » dans la législation belge. En 2024, 37,3% des sièges des conseils d’administrations étaient occupés par des femmes, tandis qu’en 2008 ce chiffre était de 9,2%.
L’information est passée presque inaperçue mercredi, au milieu des annonces gouvernementales de fin d’année. En plus des modifications de TVA et d’indexation, le conseil des ministres a adopté un avant-projet de loi visant à accroître la présence féminine dans les organes administratifs et de direction, afin de transposer la directive européenne « Women on Board » dans la législation belge.
**Le contexte actuel**
Depuis 2011, les conseils d’administration des entreprises publiques et des sociétés cotées doivent compter au minimum un tiers de femmes. L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes a récemment évalué cette loi, et les résultats sont clairs : depuis l’introduction de ces quotas, la proportion de femmes dans les conseils d’administration a quadruplé.
En 2024, 37,3 % des sièges des conseils d’administration étaient occupés par des femmes, contre seulement 9,2 % en 2008. Actuellement, 97 % des entreprises respectent ces quotas, constate l’institut. « Cette augmentation confirme que les quotas sont un levier puissant pour faire évoluer la représentation féminine », souligne-t-il.
**Et pour demain ?**
Malgré cette dynamique positive, l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes observe que les femmes demeurent sous-représentées dans les comités de direction. Il recommande donc d’établir des quotas pour ces instances exécutives. Michel Pasteel, directeur de l’Institut, déclarait en septembre dernier : « L’expérience le montre : sans cadre contraignant, les progrès en matière d’égalité restent limités et trop lents. Les quotas ne sont pas un but en soi mais un outil efficace pour mettre en pratique l’égalité de genre dans les entreprises. Il est temps d’élargir la portée de la loi aux comités de direction, de façon que le management respecte le principe d’égalité entre les femmes et les hommes. »
Avec l’avant-projet approuvé cette semaine, le gouvernement impose désormais la présence d’un tiers de femmes dans les comités de direction des entreprises publiques. C’est un premier pas vers la conformité avec une directive européenne datant de 2022, qui exige un tiers de femmes dans les comités de direction des sociétés cotées et porte la proportion à 40 % dans les conseils d’administration.
Il reste encore six mois pour se conformer à ces exigences.

