Dattes et huile d’olive : pas de prospective ni d’anticipation
Les vendeurs de la ville de Gafsa ont dernièrement organisé une manifestation pour exiger une révision de la loi régissant le secteur et la création d’un abattoir municipal dans la région. Il convient de noter que le commerce de la distribution de volailles est actuellement régi par la loi n° 44 de 1991, modifiée par la loi n° 38 de 1994, et complétée par un décret ministériel de 2005 qui en précise les modalités d’exploitation.

Ces deux concepts, bien que similaires, ne semblent pas encore être des priorités pour ceux qui supervisent des secteurs sensibles et impliquent de nombreuses parties prenantes.
L’anticipation est la capacité à se préparer aux changements potentiels qui peuvent survenir, prévisibles à travers divers signes relatifs à un secteur particulier ou simplement par un raisonnement logique.
La prospective, quant à elle, est un processus structuré d’exploration des futurs possibles, permettant de guider les décisions à prendre pour atteindre un avenir souhaitable, au-delà de la simple prédiction.
Ces décisions sont souvent disruptives, mais leur efficacité dépend des scénarios envisagés, impliquant généralement plusieurs acteurs pour transformer les idées en actions.
Nous ne reviendrons pas sur l’importance d’accorder une attention particulière à nos secteurs clés et nos ressources.
Nous nous contentons de poser la question rituelle : à quel prix allons-nous vendre notre huile, nos agrumes, nos dattes, nos grenades, etc. ?
Comment les écouler, que devons-nous faire pour les valoriser en tant que marque, comment éviter que cette récolte ne devienne un fardeau ou une menace ?
Aucun de ceux qui discutent de ce sujet ne semblent s’en soucier.
Ceux qui commencent à s’exprimer dans les médias décrivent souvent la situation comme catastrophique, se contentant de faire ressortir les « pertes » causées par ces dons naturels.
Cela fausse totalement les approches possibles pour réussir les campagnes à démarrer sereinement.
Examinons le secteur du poulet prêt à consommer (PAC) qui fait face à des défis réglementaires et structurels.
Des tonnes de poulet sont régulièrement saisies par les autorités sanitaires en raison de leur abattage et conservation non conformes.
Ces produits, jugés impropres à la consommation, sont donc détruits.
Cette destruction entraîne des pertes à tous les niveaux.
Les vendeurs de Gafsa ont récemment organisé une manifestation pour réclamer une révision de la loi régissant le secteur et la création d’un abattoir municipal dans la région.
Ces revendications illustrent la nécessité de mettre à jour le cadre juridique et d’améliorer les infrastructures pour assurer la stabilité du secteur et protéger la santé publique.
Combien de fois a-t-on abordé la question des abattoirs ? Pourquoi les autorités, dans toutes les villes du pays, n’ont-elles pas réagi pour mettre à niveau ou construire un abattoir afin de prévenir de tels problèmes ?
Tout simplement parce que ces responsables n’agissent que sous la pression, en cas de crise.
Pourtant, la révision de la loi sur le poulet prêt à consommer et la création d’abattoirs dans les régions sont des priorités reconnues.
Ces points ont été maintes fois soulevés, tant au niveau sanitaire que juridique ou structurel.
Il est à noter que le commerce de la distribution de volailles est actuellement régi par la loi n° 44 de 1991, modifiée par la loi n° 38 de 1994, et complétée par un décret ministériel de 2005 qui en précise les modalités d’exploitation.
Une loi vieille de trente ans nécessite d’être modernisée pour tenir compte des évolutions économiques et sociales, tout en répondant aux attentes des consommateurs.
Depuis combien de temps a-t-on réalisé que la production d’huile d’olive subira une évolution significative qu’il faudrait anticiper ? Nous en sommes encore à essayer de motiver les personnes capables de stocker pour préserver la récolte !
Les dattes, les fruits exotiques, les agrumes ? Nous en aurons davantage (si tout se passe bien) l’année prochaine, et cette tendance n’est un secret pour personne.
Comment avons-nous préparé cette évolution ? Les moyens d’écouler ces richesses, de les valoriser, de les transformer, d’en augmenter la valeur ajoutée, et de conquérir de nouveaux marchés devraient découler d’un plan et d’une stratégie préétablis, mais elles semblent être décidées au jour le jour.
Cela désoriente les producteurs, excite les spéculateurs et surtout déroute le consommateur.
Cela ouvre également la voie à nos concurrents qui occupent les marchés et nous supplantent dans de nombreux créneaux qui étaient à notre portée.
En raison du manque de prospective et d’anticipation, plusieurs aspects doivent être repensés.

