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Etats-Unis : Le blocus de Trump au Venezuela jugé illégal

Le porte-parole du Venezuela a décrit l’attitude des États-Unis devant le Conseil de sécurité des Nations unies comme « la plus grande extorsion de notre histoire ». Les experts de l’ONU ont dénoncé le blocus naval américain, estimant qu’il viole les règles du droit international.


« La plus grande extorsion de notre histoire. » C’est ainsi que le porte-parole du Venezuela a qualifié l’attitude des États-Unis devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Ce constat est partagé par des experts de l’ONU, qui ont dénoncé le blocus naval américain, estimant qu’il enfreint les règles du droit international.

Récemment, les États-Unis ont déployé une importante force militaire dans les Caraïbes et instauré un blocus naval contre le Venezuela, qu’ils accusent de financer « le narcoterrorisme ». « Il n’existe aucun droit d’imposer unilatéralement des sanctions par un blocus armé », ont déclaré dans un communiqué les experts mandatés par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, précisant qu’ils ne s’expriment toutefois pas au nom de l’organisation.

Ce blocus, appliqué contre des pétroliers jugés sous sanctions, constitue selon eux « un usage interdit de la force militaire » contre un autre État, conformément à l’article 2 de la Charte des Nations unies. « Il s’agit d’un usage de la force si grave qu’il est expressément reconnu comme une agression armée illégale selon la définition de l’agression adoptée par l’Assemblée générale en 1974 », ont-ils ajouté, notant qu’en principe, cela confère « à l’État victime un droit de légitime défense ». Plusieurs pays, dont la Chine et la Russie, ont accusé les États-Unis d’adopter une attitude « de cow-boy », en référence à la stratégie de Donald Trump.

Ce blocus fait suite aux accusations formulées en novembre par les États-Unis à l’encontre de membres du gouvernement vénézuélien, y compris son président Nicolás Maduro. Son pays a d’ailleurs récemment bénéficié du soutien de la Russie.