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Russie : Poutine reçoit deux ministres syriens pour coopération militaire

Des ministres syriens ont été reçus mardi à Moscou par Vladimir Poutine pour discuter de coopération militaire. La Russie avait largement utilisé les bases militaires de Tartous et de Hmeimim lors de son intervention en 2015 dans la guerre civile syrienne.


Des États-Unis à la Russie, plusieurs pays accueillent le nouveau pouvoir syrien avec faveur. Mardi, des ministres syriens ont été reçus à Moscou par Vladimir Poutine, où ils ont discuté de coopération militaire.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, et le ministre de la Défense, Murhaf Abu Qasra, ont échangé avec le président russe sur « des questions politiques, militaires et économiques d’intérêt commun, avec un accent particulier sur la coopération stratégique dans le domaine des industries militaires », a rapporté l’agence publique syrienne Sana.

Le but est de « renforcer les capacités de défense de l’armée syrienne » et, en particulier, de « moderniser les équipements militaires », pour « soutenir la sécurité et la stabilité en Syrie et dans la région », selon la même source. Les discussions ont également porté sur des projets économiques, notamment de reconstruction du pays.

Le président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa, avait mentionné en octobre son souhait de « redéfinir » les relations entre Damas et Moscou, lors de sa première rencontre avec Vladimir Poutine depuis le renversement de Bachar al-Assad, un ancien allié du Kremlin, qui s’est réfugié avec sa famille en Russie après avoir fui la Syrie en décembre 2024. La Russie avait exprimé sa volonté de participer à la reconstruction de la Syrie, dévastée par près de 14 ans de guerre provoquée en 2011 par la répression de manifestations en faveur de la démocratie, et de travailler dans le secteur pétrolier syrien.

La question de l’avenir des bases militaires russes à Tartous et Hmeimim, situées sur la côte méditerranéenne et représentant les seuls avant-postes militaires officiels de la Russie en dehors de l’ex-URSS, se pose également. Moscou avait largement utilisé ces installations lors de son intervention en 2015 dans la guerre civile syrienne pour soutenir Bachar al-Assad, réalisant de violents bombardements aériens sur les zones tenues par les rebelles.