CAN 2025 : Impact attendu sur la croissance et le tourisme marocains ?
L’organisation de la 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025) au Maroc est en passe de générer des retombées économiques majeures pour le royaume, stimulées par des investissements publics, une modernisation des infrastructures et un afflux de touristes attendu. Les dernières données du Haut-Commissariat au Plan (HCP) montrent que le PIB aurait progressé de 4,2 % au premier trimestre 2025, avant de s’établir à 3,8 % au deuxième trimestre.
L’organisation de la 35ᵉ édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2025) au Maroc est en train de générer des retombées économiques considérables pour le royaume, grâce à des investissements publics, une modernisation des infrastructures et un afflux de touristes prévu.
**Un effet “Boost” sur la croissance économique**
Les dernières statistiques du Haut-Commissariat au Plan (HCP) indiquent que l’économie marocaine continue de montrer une dynamique robuste en 2025. Selon une note récente, le PIB aurait augmenté de 4,2 % au premier trimestre 2025, avant de se stabiliser à 3,8 % au deuxième trimestre, soutenu par la reprise de l’agriculture et la résilience des services marchands. Ces chiffres confirment une croissance supérieure à celle des années précédentes, dans un contexte où les investissements publics, notamment en lien avec de grands événements sportifs comme la CAN, encouragent l’activité économique. De plus, le Maroc a mobilisé des ressources importantes pour améliorer ses équipements sportifs en vue de la CAN 2025 et de la Coupe du Monde 2030. Une convention a été signée pour un montant de 14,5 milliards de dirhams (environ 1,45 milliard de dollars) pour la rénovation de six stades et la construction d’un Grand Stade à Benslimane (Casablanca). Ce plan inclut la mise à niveau de six grands complexes sportifs conformément aux normes de la CAF et la construction d’un nouveau stade ultra-moderne pour atteindre les standards internationaux et enrichir l’offre d’infrastructures de classe mondiale. Ces investissements profitent également aux infrastructures urbaines, telles que les transports, l’hôtellerie et les services publics, créant ainsi des opportunités économiques supplémentaires dans les villes hôtes.
**Tourisme et flux financiers : Une saison exceptionnelle**
Alors que le pays se prépare à accueillir des centaines de milliers de supporters internationaux, le secteur touristique bat déjà des records. Selon les derniers chiffres disponibles, les recettes touristiques marocaines ont franchi 113 milliards de dirhams à la fin d’octobre 2025, dépassant largement le total de l’année précédente. Cette hausse s’inscrit dans une stratégie de promotion du tourisme renforcée, mettant l’accent sur des événements sportifs tels que la CAN. Bien que les chiffres exacts des recettes directement liées à la CAN ne soient pas encore consolidés, ces tendances laissent présager une forte contribution du tournoi à l’afflux touristique, avec des bénéfices directs pour les hôtels, les restaurateurs, le commerce de détail et les services de transport. De plus, la Confédération Africaine de Football (CAF) prévoit une distribution significative de primes pour les équipes participantes, totalisant 32 millions de dollars, dont une part importante sera attribuée au vainqueur. Les revenus issus des droits TV et du sponsoring atteignent des niveaux record pour une CAN, illustrant l’intérêt commercial croissant des partenaires internationaux pour le football africain. Ainsi, la CAN 2025 se présente non seulement comme un événement sportif, mais aussi comme un véritable moteur de croissance et de modernisation pour le Maroc. Entre une croissance robuste du PIB, des investissements en infrastructures, et une dynamisation du tourisme, l’impact macroéconomique est déjà perceptible et devrait se prolonger après la compétition. Cependant, la consolidation de ces gains dépendra également de la capacité des acteurs publics et privés à transformer cet événement en opportunités durables pour l’emploi, l’investissement et le développement local.

