Colère agricole : blocages coûtent plus d’un million d’euros selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
Le coût des blocages menés par des agriculteurs en colère dépasse le million d’euros, selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Les blocages ont débuté le 12 décembre pour protester contre l’abattage massif de bovins lors de la détection d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC).
La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a déclaré mardi que le coût des blocages menés par des agriculteurs mécontents depuis une dizaine de jours dépasse le million d’euros. Dans un communiqué, les services de l’État dénoncent des rassemblements non déclarés et des « dégradations inacceptables », notamment sur l’autoroute A64, un axe essentiel reliant Toulouse à Bayonne.
« À ce jour, une première évaluation fait apparaître que le coût global de ces blocages s’élève à plus d’un million d’euros », souligne la préfecture de Pau. Cette estimation inclut notamment les opérations de nettoyage et de remise en état des routes, les pertes des sociétés d’autoroutes, le recyclage des déchets abandonnés sur la voie publique ainsi que la réparation de radars endommagés. En revanche, elle n’intègre pas les impacts économiques indirects, tels que le manque à gagner pour certaines activités locales, y compris les stations de ski.
Les autorités détaillent de nombreux dégâts matériels. « Des dépôts sauvages (déchets, pneus, lisier, amiante) ont été recensés devant plusieurs péages, sur les autoroutes, et sur des routes départementales, et des dégradations ont été constatées. Deux radars ont aussi été détruits, tandis que dix-neuf autres ont été empêchés de fonctionner », précise la préfecture, qui mentionne également des centaines de tonnes de déchets brûlés. Elle fait état d’une « accélération des dégradations », citant le déversement d’animaux morts à Pau et la dégradation du bitume de l’A64 à Urt/Briscous.
Les blocages ont commencé le 12 décembre en réponse à l’abattage massif de bovins suite à la détection d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Le syndicat basque ELB, affilié à la Confédération paysanne, a annoncé qu’il « suspendait l’occupation de l’autoroute » à Briscous pour « maintenir nos forces intactes », tandis que la Coordination rurale a indiqué qu’elle comptait poursuivre la mobilisation.

