Le kern se termine sans accord sur militaires en rue et surpopulation carcérale.
Le MR a proposé de déployer dès le début de ce mois de janvier un peu moins de cent militaires en appui aux forces de police à Bruxelles et à Anvers. Actuellement, les prisons belges comptent 13.600 détenus pour 11.098 places, ce qui contraint de nombreux détenus à dormir sur des matelas à même le sol.
L’idée, soutenue par le MR, était de déployer dès début janvier près de cent militaires pour soutenir les forces de police à Bruxelles et à Anvers, un point d’entrée majeur pour les stupéfiants en Europe.
Des militaires avaient déjà été mobilisés dans les rues en 2016 en raison de la vague terroriste qui avait touché la Belgique et l’Europe. Cependant, depuis cette période, la situation géopolitique a considérablement évolué avec le début de la guerre en Ukraine en 2022 et la menace accrue que représente la Russie, ce qui oblige l’armée à réexaminer l’affectation de ses effectifs.
Un autre projet concerne la réduction de la surpopulation carcérale. En discussions depuis l’été, ce projet de déploiement de militaires était politiquement lié à un dossier porté par la CD&V sur la situation carcérale.
La ministre de la Justice, Annelies Verlinden (CD&V), a confirmé mardi soir que ce projet ne se concrétiserait pas dans l’immédiat. « Le comité ministériel restreint n’est pas encore parvenu à un accord complet sur les mesures nécessaires pour remédier à la situation urgente de surpopulation dans nos prisons », a-t-elle exprimé dans un communiqué.
Elle a ajouté : « Une solution s’impose pour lutter contre la surpopulation criante et le nombre sans précédent de détenus dormant à même le sol, mais aussi pour garantir la sécurité du personnel pénitentiaire. »
Ces dernières semaines, la ministre Verlinden a proposé des mesures visant à incarcérer les détenus les plus dangereux, à faciliter le placement des internés dans des établissements spécialisés et à renvoyer rapidement les détenus en séjour irrégulier vers leur pays d’origine.
Actuellement, les prisons belges accueillent 13.600 détenus pour seulement 11.098 places, obligeant de nombreux détenus à dormir sur des matelas à même le sol.

