L’inflation est prévue à 1,3% en 2026 et 1,9% en 2027.
L’inflation devrait s’établir à 0,8% pour l’ensemble de l’année 2025, puis à 1,3% en 2026 et à 1,9% en 2027, selon les projections de Bank Al-Maghrib. Au mois de novembre 2025, l’indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une baisse de 0,3% comparé au même mois de l’année 2024.
L’inflation devrait augmenter progressivement pour atteindre des niveaux conformément à l’objectif de stabilité des prix, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib (BAM). « Bank Al-Maghrib inscrit cette trajectoire dans un environnement caractérisé par l’amélioration de l’offre de certains produits alimentaires. » Ainsi, après un taux de 0,8% prévu pour l’ensemble de cette année, elle devrait s’établir à 1,3% en 2026, puis à 1,9% en 2027, a précisé la Banque centrale à l’issue de sa dernière réunion trimestrielle de l’année 2025, qui a eu lieu le mardi 16 décembre 2025 à Rabat.
Selon les estimations de l’institution publique, sa composante sous-jacente devrait ressortir à 0,7% cette année et l’année prochaine, avant de s’accélérer à 1,9% en 2027. Les experts du secteur financier interrogés dans le cadre de l’enquête trimestrielle de Bank Al-Maghrib prévoient une inflation moyenne de 2% au quatrième trimestre 2025, avec une anticipation de 2,2% à l’horizon de 12 trimestres.
Dans sa récente note d’information concernant l’Indice des prix à la consommation (IPC) du mois de novembre 2025, le Haut-commissariat au plan (HCP) a indiqué une diminution de l’indice des prix à la consommation. Selon l’organisme chargé de la production, de l’analyse et de la publication des statistiques officielles au Maroc, comparé au même mois de l’année 2024, l’IPC a enregistré une baisse de 0,3% en novembre 2025.
Ce repli est « la conséquence de la baisse de l’indice des produits alimentaires de 1,2% et de la hausse de celui des produits non alimentaires de 0,4% », a précisé l’organisme, ajoutant que, concernant les produits non alimentaires, les variations vont d’une baisse de 1,5% pour le « Transport » à une hausse de 2,5% pour les « Restaurants et hôtels ».
**Évolution à des niveaux bas durant les dix premiers mois de 2025**
D’après BAM, l’inflation a continué d’évoluer à des niveaux bas au cours des dix premiers mois de 2025. Cela est principalement dû à l’amélioration de l’offre de certains produits alimentaires, notamment l’huile d’olive, ainsi qu’à la baisse des prix des carburants et lubrifiants, l’inflation moyenne s’établissant à 0,8% durant cette période.
Il est à noter qu’en novembre dernier, le Haut-commissariat a observé une diminution de 0,6% de l’indice des prix à la consommation par rapport au mois précédent, justifiant ce recul par la baisse de 1,3% de l’indice des produits alimentaires et la stagnation de celui des produits non alimentaires.
Les données collectées par le HCP montrent que les baisses des prix des produits alimentaires entre octobre et novembre 2025 ont surtout concerné les « Fruits » (6,4%), les « Huiles et graisses » (5,2%), les « Viandes » (1,9%), les « Poissons et fruits de mer » (0,4%) et le « Café, thé et cacao » (0,2%).
En revanche, l’organisme a noté que les prix ont augmenté de 2,3% pour les « Légumes » et de 0,3% pour le « Lait, fromage et œufs ». Pour les produits non alimentaires, la hausse la plus significative a été observée au niveau des prix des « Carburants » avec 0,2%.
L’analyse des chiffres révèle que les baisses les plus importantes de l’IPC ont été enregistrées à Errachidia (1,4%), à Settat et Al-Hoceima (1,2%), à Safi et Béni-Mellal (1,1%), à Guelmim (0,9%), à Oujda et Laâyoune (0,7%), à Casablanca (0,6%), à Kénitra, Marrakech, Meknès et Tanger (0,4%), à Agadir, Rabat et Tétouan (0,3%) et à Fès (0,2%).
**L’inflation poursuivrait sa décélération à l’échelle mondiale**
Il convient de noter qu’à l’échelle mondiale, « l’inflation poursuivrait sa décélération, avant de s’accélérer à nouveau en 2027, avec des évolutions hétérogènes d’une économie à une autre », selon Bank Al-Maghrib, qui prévoit un retour de 3,7% en 2024 à 2,9% en 2025 et en 2026, puis à nouveau 3,1% en 2027.
Toujours d’après l’institution, « dans les grandes économies avancées, elle évoluerait à des niveaux proches de la cible de la BCE dans la zone euro, tandis qu’aux États-Unis, elle se maintiendrait au-dessus de l’objectif de la FED, principalement en raison du relèvement des tarifs douaniers, s’établissant à 2,8% en 2025 et à 3,1% en 2026, puis à 2,7% en 2027 ».
**Alain Bouithy**

