Diabète et MPRF : Prévenir les complications et amoindrir les séquelles
La rencontre scientifique intitulée «Diabète et médecine physique et réhabilitation (MPR) : une approche intégrée» a été organisée par les services de médecine physique et de réhabilitation fonctionnelle de l’Institut d’orthopédie M.T. Kassab et la Société tunisienne de médecine de famille, vendredi dernier, à Tunis. Selon les spécialistes, la prévalence du diabète en 2027 serait de 26,6%, avec des complications fréquentes touchant le capital musculo-squelettique, neurologique et cardiovasculaire, impactant la qualité de vie des malades.

«Diabète et médecine physique et réhabilitation (MPR) : une approche intégrée » est le titre d’une rencontre scientifique qui a eu lieu, vendredi dernier, organisée par les services de médecine physique et de réhabilitation fonctionnelle (Mprf) de l’Institut d’orthopédie M.T. Kassab et la Société tunisienne de médecine de famille, au siège d’un laboratoire pharmaceutique à Tunis.
La Presse — Les spécialistes soulignent l’importance de la corrélation entre le diabète, une maladie chronique aux nombreuses séquelles parfois incapacitantes, et la médecine physique et de réhabilitation (MPR), dont l’objectif est d’aider les patients à retrouver, voire à renforcer, leur autonomie physique et cognitive. Cela représente une évidence à mettre en avant, ainsi qu’une culture à diffuser, afin de prévenir les complications potentielles liées au diabète et de minimiser les risques de séquelles handicapantes.
La prévalence du diabète est estimée à 26,6% en 2027 ; un chiffre alarmant qui mérite une attention accrue pour préparer une meilleure prévention des conséquences de cette maladie et une prise en charge intégrée et multidisciplinaire, où la médecine physique et de réhabilitation (MPR) et celle fonctionnelle (Mprf) jouent un rôle crucial dans l’amélioration de la qualité de vie des patients.
Des complications qui éveillent l’attention !
Les experts ont abordé lors de cette rencontre les différentes complications liées au diabète, qui touchent souvent le capital musculo-squelettique, neurologique, cardiovasculaire et d’autres systèmes.
Les troubles musculo-squelettiques, fréquents chez les personnes diabétiques, altèrent significativement leur qualité de vie.
Les patients constatent des retards dans leur guérison et une prolongation de leur traitement. Cela souligne l’importance d’un dépistage précoce de ces complications, qui peuvent alerter sur un diabète non détecté ou mal pris en charge.
Altération neuronale : prévention primaire, sinon secondaire
Les complications neurologiques peuvent être particulièrement handicapantes. Étant donné que le diabète est une maladie neuro-métabolique, il peut entraîner une altération de la plasticité neuronale, ce qui conduit à un déclin cognitif progressif et à la démence.
La neuropathie périphérique diabétique touche environ 50% des personnes atteintes de diabète. Elle est associée à des risques significatifs de morbidité et de mortalité. La médecine physique et réhabilitation fonctionnelle (Mprf) utilise des techniques de physiothérapie pour fournir aux patients une rééducation ciblée, qui permet de prévenir les complications et les séquelles associées, tout en gérant la douleur.
Il est également important de noter que le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) est doublé, voire triplé, chez les diabétiques.
Cette condition touche de plus en plus les jeunes de quarante ans. Le taux de mortalité suite à un AVC est parmi les plus élevés, et la récupération en cas de survie est souvent longue.
Cela souligne l’importance d’un dépistage précoce des signes chez les personnes diabétiques. La Mprf intervient comme une solution de prévention secondaire pour les survivants d’AVC, visant à limiter le handicap et à améliorer l’autonomie et la qualité de vie des patients.
Protéger le capital coronarien
Le diabète a un impact significatif sur la santé cardiovasculaire. Le diabète de type 2 est responsable de complications macro-vasculaires, telles que le rétrécissement artériel.
Ce rétrécissement peut entraîner, dans de nombreux cas, des amputations des membres inférieurs ainsi que des atteintes coronariennes.
Le médecin MPR doit évaluer la situation fonctionnelle et établir un programme de réhabilitation cardiovasculaire adapté à chaque patient, en tenant compte de sa tolérance à l’effort et de son endurance cardiaque.

