Ouverture officielle du siège du Secrétariat permanent du Reseau africain des mécanismes nationaux de prévention
Le siège du Secrétariat permanent du Réseau africain des mécanismes nationaux de prévention a été officiellement ouvert jeudi à Rabat, en présence des membres du Comité de pilotage représentant plusieurs pays africains. Cette ouverture coïncide avec la célébration du 23e anniversaire de l’adoption du Protocole facultatif se rapportant à la Convention des Nations unies contre la torture (OPCAT).
Le siège du Secrétariat permanent du Réseau africain des mécanismes nationaux de prévention a été inauguré jeudi à Rabat, en présence des membres du Comité de pilotage représentant le Maroc, l’Afrique du Sud, le Sénégal, le Cap-Vert, Madagascar, la Mauritanie et le Mozambique.
L’inauguration des locaux, hébergés par le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), constitue une étape significative pour renforcer la coopération en Afrique en matière de prévention de la torture. Amina Bouayach, présidente du CNDH, a souligné l’importance de l’établissement du siège du Secrétariat général dans le Royaume.
Elle a déclaré que l’objectif est de faire de ce réseau, qui regroupe les mécanismes nationaux de prévention de 16 pays du continent, un cadre véritablement africain pour le partage des connaissances, l’action et la vision de la prévention de la torture ainsi que la promotion des droits humains.
Cette inauguration coïncide avec les célébrations du 23e anniversaire de l’adoption du Protocole facultatif de la Convention des Nations unies contre la torture (OPCAT), conférant ainsi une portée universelle à l’événement, a estimé Bouayach.
M. Bouayach a aussi rappelé l’engagement actif des pays africains et du Sud pour mettre en œuvre efficacement les normes et principes des droits de l’Homme.
Chris Nissen, président de la Commission sud-africaine des droits de l’Homme et vice-président du Réseau, a précisé que le mécanisme national de prévention est un outil de suivi international établi par l’OPCAT pour prévenir la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants en milieu carcéral.
Nissen a également rappelé que l’idée de fonder un réseau africain a été lancée conjointement par le Maroc et l’Afrique du Sud en 2019 à Kigali, dans le cadre d’un engagement pour une plateforme africaine réunissant les mécanismes nationaux de prévention et les institutions concernées.
Il est à noter que la création du Réseau africain des mécanismes nationaux de prévention avait été annoncée en juin 2023, après l’adoption de la Déclaration de Marrakech.
L’implantation de son secrétariat permanent au Maroc s’inscrit dans le soutien aux efforts africains pour renforcer la prévention de la torture et favoriser la coopération et l’échange d’expertises entre les mécanismes nationaux.
Cette inauguration représente une avancée institutionnelle majeure dans la consolidation de l’action du Réseau à l’échelle continentale, portée par l’ambition d’une Afrique sans torture.

