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Etats-Unis : Donald Trump nomme un « envoyé spécial » pour le Groenland

Donald Trump a nommé Jeff Landry au poste d’envoyé spécial des États-Unis au Groenland. En janvier dernier, 85 % des Groenlandais s’étaient dits opposés à une future appartenance aux États-Unis, d’après un sondage publié dans le quotidien groenlandais Sermitsiaq.


« Je suis heureux d’annoncer que je nomme le GRAND gouverneur de Louisiane, Jeff Landry, au poste d’envoyé spécial des États-Unis au Groenland », a déclaré Donald Trump dimanche sur son réseau Truth Social. Après son élection, le président américain avait exprimé son « besoin » du Groenland, notamment pour la sécurité du pays, répétant à plusieurs reprises son souhait de s’en emparer.

Le territoire autonome danois, soutenu par sa puissance tutélaire, a réagi en affirmant qu’il n’était pas à vendre et qu’il décidait seul de son avenir.

« Jeff comprend à quel point le Groenland est essentiel à notre sécurité nationale, et il défendra avec force les intérêts de notre pays pour la sûreté, la sécurité et la survie de nos alliés, et, en fait, du monde entier. Félicitations, Jeff ! », a écrit le président américain.

Faire du Groenland une « partie des Etats-Unis »

Dans un message publié dimanche sur son compte X, Jeff Landry a remercié Trump. « C’est un honneur de vous servir bénévolement pour faire du Groenland une partie des États-Unis », a-t-il écrit, ajoutant que sa nomination « n’affecte en rien » ses fonctions de gouverneur de la Louisiane.

En janvier dernier, 85 % des Groenlandais s’étaient déclarés opposés à une future appartenance aux États-Unis, selon un sondage publié dans le quotidien groenlandais Sermitsiaq. Seuls 6 % se disaient favorables.

Fin mars, le vice-président américain, JD Vance, avait provoqué un tollé en annonçant une visite dans l’immense île arctique sans y avoir été invité. Face à l’indignation déclenchée au Groenland, au Danemark et à travers l’Europe, il avait restreint son déplacement à la base aérienne américaine de Pituffik.

Fin août, la télévision danoise avait révélé qu’au moins trois Américains, en lien avec le président Donald Trump, avaient mené des opérations d’influence à travers l’île polaire.