Mexique : Un pilote ne décolle pas après cinq mois de salaires impayés
Un pilote de ligne, Edgar Macias, a déclaré aux passagers que « cet avion ne décollera pas tant que nous n’aurons pas reçu ce qui nous est dû » en raison de cinq mois de salaires impayés. L’incident a eu lieu vers 15 heures (21 heures à Paris) sur le vol GMT780 de la compagnie Magnicharters, qui devait relier Mexico à Cancun, et a été confirmé par l’aéroport international Benito Juarez de Mexico.
De l’argent pour quitter le tarmac. Vendredi au Mexique, un pilote de ligne a posé des conditions pour faire décoller son appareil avec ses passagers. Il souhaitait ainsi dénoncer cinq mois de salaires impayés.
« Cet avion ne décollera pas tant que nous n’aurons pas reçu ce qui nous est dû », a déclaré le pilote dans une annonce aux passagers, selon une vidéo partagée en ligne par un voyageur et qui a suscité de nombreuses réactions, bien que son authenticité n’ait pas pu être vérifiée de manière indépendante par l’AFP.
Un premier décollage manqué
L’aéroport international Benito Juarez de Mexico a confirmé un incident survenu vers 15 heures (21 heures à Paris) concernant le vol GMT780 de la compagnie aérienne Magnicharters, qui devait relier la capitale à la station balnéaire de Cancun dans les Caraïbes. Il a précisé sur le réseau social X qu’une enquête était en cours menée par l’agence de l’aviation civile (AFAC).
L’autorité mexicaine de l’aviation civile a précisé que le vol avait d’abord tenté de décoller sans succès en raison d’un « problème mineur sur l’appareil ». L’équipage a été remplacé, moment auquel « le pilote a fait une déclaration aux passagers », selon le régulateur. Des médias mexicains rapportent que le capitaine a été interpellé, information que l’AFAC n’a pas confirmée, tandis que les passagers ont été évacués.
Dans la vidéo en ligne, le pilote s’identifie comme Edgar Macias et explique les raisons de son action ainsi que les détails de sa situation professionnelle. Il affirme qu’on lui doit plus de cinq mois de salaire et de frais de déplacement, et que ni lui ni ses collègues ne bénéficient d’un syndicat pour les protéger. « Je suis triste pour vous, car vous ne méritez pas cela. Je travaille pour cette compagnie aérienne depuis près de trois ans et je n’ai jamais manqué un vol », a déploré Edgar Macias devant les passagers, ajoutant qu’il est père de trois enfants.

