Xavier Piechaczyk nommé par Emmanuel Macron pour remplacer Jean Castex à la RATP.
Emmanuel Macron « envisage de nommer » Xavier Piechaczyk « en qualité de président-directeur général de la RATP », cette nomination devant encore être approuvée par le Parlement avec deux auditions séparées d’ici deux semaines. Xavier Piechaczyk, âgé de 56 ans, est ingénieur de formation et titulaire d’un doctorat en sciences politiques, ayant commencé sa carrière au ministère des Transports entre 2003 et 2008 avant de rejoindre RTE en 2015.
Il pourrait remplacer Jean Castex, qui a quitté ses fonctions en novembre pour rejoindre la SNCF. Jeudi, l’Élysée a annoncé par communiqué qu’Emmanuel Macron « envisage de nommer » l’actuel président du directoire de RTE, Xavier Piechaczyk, « en qualité de président-directeur général de la RATP ». Cette nomination nécessite encore l’approbation du Parlement avec deux auditions distinctes à l’Assemblée nationale et au Sénat d’ici deux semaines. Mais qui est-il ?
Âgé de 56 ans et originaire de la banlieue parisienne, Xavier Piechaczyk est ingénieur de formation, diplômé de l’École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE) et de l’École nationale des ponts et chaussées. Il détient également un doctorat en sciences politiques obtenu à l’IEP de Grenoble, selon sa biographie disponible sur le site de RTE (Réseau de transport d’électricité), qui gère le réseau public de transport d’électricité haute tension en France métropolitaine.
Marié et père de trois enfants, il est aussi passionné d’arts, en témoignent les photos d’expositions, de spectacles et de livres qu’il partage régulièrement sur son compte X.
Un parcours dans les ministères
Xavier Piechaczyk a consacré l’ensemble de sa carrière au secteur public, passant par plusieurs ministères. Il a d’abord été au ministère des Transports de 2003 à 2008, puis à l’Écologie et à l’Énergie entre 2009 et 2012.
Il a ensuite été conseiller « énergie-transport » auprès du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, puis auprès du président François Hollande. C’est durant cette période qu’il fait la connaissance d’Emmanuel Macron, alors secrétaire général adjoint de l’Élysée.
Il intègre RTE, une filiale d’EDF, en 2015 en tant que directeur général adjoint, responsable des réseaux, des clients et des territoires, et membre du directoire. En 2020, il devient président du directoire du réseau de transport d’électricité. Cette année, il a été reconduit à ses fonctions pour un second mandat d’une durée prévue de cinq ans.
« Être légitime techniquement et moralement »
Son mandat a été marqué par la crise énergétique sans précédent de l’hiver 2022-2023, durant laquelle les risques de coupures d’électricité étaient élevés. Finalement, cette crise a été surmontée grâce à une réduction significative de la consommation d’électricité, à des températures clémentes et au retour progressif des centrales nucléaires d’EDF sur le réseau. De plus, au sein de RTE, les relations ont parfois été tendues avec la CGT. Francis Casanova, délégué syndical CGT à RTE, a notamment évoqué « une direction en mode bulldozer ».
Dans une interview accordée au Figaro en 2021, il défendait sa conception du leadership, proche du « terrain », qu’il qualifiait d’ « oxygène ». « Je pense qu’il faut être légitime techniquement et moralement. Selon moi, un chef d’entreprise doit faire grandir sa légitimité sur le terrain, au contact des salariés », expliquait-il. « Enfin, il faut savoir projeter l’entreprise sur le long terme, avoir une vision et savoir l’expliquer. »

