France

Rachida Dati : Perquisitions pour corruption à son ministère, domicile, mairie

Rachida Dati a été perquisitionnée le 18 décembre dans son domicile et à la mairie du 7e arrondissement de Paris, en lien avec une enquête pour corruption. Une information judiciaire visant la ministre avait été ouverte le 14 octobre et elle sera jugée en septembre 2026 pour « corruption » et « trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif ».


Rachida Dati a-t-elle reçu près de 300.000 euros d’honoraires de GDF Suez alors qu’elle était députée européenne, sans en déclarer l’origine ? C’est ce que tentent de déterminer les enquêteurs. Pour éclaircir ces soupçons de corruption, des perquisitions ont été effectuées le jeudi 18 décembre. Les enquêteurs ont visité le domicile de la ministre de la Culture ainsi que la mairie du 7e arrondissement de Paris, qu’elle dirige. Le ministère de la Culture a également été perquisitionné, selon le parquet national financier.

Une information judiciaire à l’encontre de la ministre avait été ouverte le 14 octobre et confiée à des juges parisiens, d’après Le Nouvel Obs et l’émission Complément d’Enquête. Plusieurs signalements avaient été adressés cet été impliquant la ministre, notamment en rapport avec les 299.000 euros prétendument perçus en 2010-2011, alors qu’elle était eurodéputée et avocate. La mise en cause a nié les faits.

Selon une enquête diffusée début juin sur France 2, les fonds provenant du géant français du gaz auraient transité par un cabinet d’avocats, STC Partners, avant d’être ensuite transférés sur les comptes de Rachida Dati en 2010 et 2011.

Rachida Dati, actuellement suspendue du parti Les Républicains et ministre dans le gouvernement de Sébastien Lecornu, est également candidate à la Mairie de Paris.

Après ce scrutin local, elle sera jugée en septembre 2026 pour « corruption » et « trafic d’influence passif par personne investie d’un mandat électif ». Elle aurait perçu 900.000 euros de la part de Renault entre 2010 et 2012 pour une mission de consultante, réalisée « en toute confidentialité, voire en toute opacité », selon les juges d’instruction.