Budget : Sébastien Lecornu annonce une loi spéciale en cas d’échec
Le Premier ministre a déclaré qu’il serait prêt à envisager une loi spéciale en cas d’échec de la commission mixte paritaire. Le groupe socialiste de l’Assemblée a souligné qu’il souhaiterait obtenir au moins 10 milliards d’euros de recettes supplémentaires pour envisager une abstention sur le budget.
L’horloge avance et le défi demeure « énorme ». Il est nécessaire de trouver un compromis sur le budget de l’État entre un Parti socialiste à contenter et une droite sénatoriale très remontée. Au centre de cette situation, Sébastien Lecornu admet qu’il « va falloir plus de clarté » et « que les gens se parlent davantage » pour réussir à établir un budget avant le 31 décembre.
Le Premier ministre a exprimé sa disposition à envisager une loi spéciale en cas d’échec de la commission mixte paritaire (CMP). Il a également déclaré que « la radicalité d’une petite partie du groupe LR du Sénat pour des raisons très politiciennes met en danger la réussite » de cette réunion cruciale pour l’adoption d’un budget avant la fin de l’année.
Ce conclave à huis clos est perçu comme une dernière chance pour tenter de trouver un accord. Si un texte commun reçoit l’approbation en CMP, il sera ensuite présenté aux deux chambres du Parlement mardi pour une adoption définitive. En revanche, en absence d’accord, les débats devraient vraisemblablement reprendre en janvier, après le vote d’une loi spéciale pour garantir la continuité de l’État.
Des échanges ont lieu, mais les postures restent tendues. Entre un Sénat dominé par une droite soucieuse de réduire les dépenses de l’État et une Assemblée nationale où la gauche exige de nouvelles recettes fiscales, la situation semble complexe. Les deux rapporteurs généraux du Budget ont déjà multiplié les discussions, mais les tensions se sont accentuées mercredi.
Le groupe socialiste de l’Assemblée a posé une condition pour une éventuelle abstention sur le budget : obtenir au moins 10 milliards d’euros de recettes supplémentaires par rapport au budget initial du gouvernement, afin d’annuler certaines coupes dans les services publics ou l’écologie.
Du côté du Sénat, le puissant groupe LR a intensifié ses interpellations à l’égard de l’exécutif lors d’une séance de Questions au gouvernement assez agitée, ce qui est rare au Palais du Luxembourg, habituellement plus formel que l’Assemblée.

