Cyberattaque au ministère de l’Intérieur : des millions de données volées
Le ministère de l’Intérieur a été la cible d’un piratage de données dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 décembre, les hackers revendiquant avoir eu accès aux fichiers de police de 16,4 millions de Français. Laurent Nuñez a déclaré que « à date, quelques dizaines de fichiers ont pu être sortis du système » et a précisé que « cela ne met pas en danger la vie de nos compatriotes ».
L’attaque subie par le ministère de l’Intérieur est sans précédent, bien que son ampleur soit toujours en cours d’évaluation. Dans la nuit du jeudi 11 au vendredi 12 décembre, le ministère a été victime d’un piratage de données. Les hackers affirment avoir accédé aux fichiers de police concernant 16,4 millions de Français. Cependant, Laurent Nuñez estime que ce chiffre est exagéré et évalue le nombre de fichiers confidentiels « extraits » à « quelques dizaines ».
Les fichiers de Traitement d’antécédents judiciaires (TAJ) et de Fichier des personnes recherchées (FPR) ont notamment été « consultés », ces fichiers étant crucialement importants, a précisé le ministre de l’Intérieur sur France Info. « Nous ne connaissons pas encore l’ampleur de la compromission, et nous ne savons pas ce qui a été extrait : jusqu’à présent, quelques dizaines de fichiers ont pu être extraits du système, mais nous parlons de millions de données. »
### Une attaque de plusieurs jours
La semaine dernière, « un individu ou un groupe d’individus » a réussi à s’introduire dans les systèmes informatiques du ministère de l’Intérieur « pendant plusieurs jours », en utilisant des messageries professionnelles pour récupérer des codes d’accès.
« Une personne a pu accéder à des fichiers en utilisant des mots de passe qui n’auraient pas dû être échangés sur des messageries, en clair », a précisé Laurent Nuñez, tout en regrettant « des imprudences ».
### La justice saisie
« Nous continuons à enquêter […] nous avons immédiatement saisi la justice, ainsi que la Cnil [Commission nationale de l’informatique et des libertés] comme la loi nous l’impose, et j’ai également demandé une enquête administrative », a indiqué Laurent Nuñez.
Il y a quelques jours, un groupe de hackers a revendiqué cette attaque sans fournir de preuves. « Ce que je peux vous dire, c’est qu’il n’y a pas eu extraction de millions de données. À ma connaissance, c’est faux », a soutenu le ministre, qui a ajouté ne pas avoir reçu de demande de rançon. « Cela ne met pas en danger la vie de nos compatriotes. » L’Office anti-cybercriminalité (OFAC) a été chargé de l’enquête.

