La figure des Écologistes à Marseille condamnée pour corruption de mineur.
Hassen Hammou a été condamné mardi à 15 mois de prison avec sursis pour corruption de mineur, et son parti a indiqué qu’il n’avait « plus sa place chez Les Écologistes ». En outre, il est condamné à une inscription au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes pendant vingt ans et à une interdiction d’exercer toute profession en contact avec des mineurs pendant trois ans.
De la politique marseillaise au tribunal, Hassen Hammou, figure des Écologistes, a été condamné mardi à 15 mois de prison avec sursis pour corruption de mineur. Il était jugé pour « incitation d’un mineur par un majeur, utilisant un moyen de communication électronique, à commettre un acte de nature sexuelle ».
Suite au jugement, son parti a annoncé que ce militant de 37 ans n’avait « plus sa place chez Les Écologistes », précisant qu’il avait été « suspendu à titre conservatoire » à la mi-octobre. Il avait brièvement été choisi pour diriger les écologistes dans le cadre d’une coalition de gauche en vue des élections municipales de mars.
Hassen Hammou a eu des échanges avec un adolescent de 16 ans, notamment sur le forum de rencontre Coco, désormais interdit, d’après des informations provenant d’une audience précédente à huis clos.
Outre sa peine de prison avec un sursis de cinq ans, Hassen Hammou a été inscrit pour vingt ans au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais). Le tribunal correctionnel de Marseille lui a également imposé une interdiction d’exercer toute profession en contact avec des mineurs pendant trois ans.
L’avocat de la victime, Me Cyril Ammar, a salué un jugement « courageux qui démontre la gravité des faits » reprochés à Hassen Hammou, ajoutant que « le comportement de celui-ci n’était pas adapté ».
« Je réaffirme avec force mon innocence », a déclaré Hassen Hammou sur son compte X, dénonçant « un dossier vide ». Il avait déjà soutenu avoir été victime d’une « agression crapuleuse » de la part de deux personnes, qui avaient été reconnues « coupables » d’extorsion de fonds. Son avocat, Me Alban Richeboeuf, a qualifié la situation de « déflagration », précisant qu’il faudrait passer par la cour d’appel d’Aix-en-Provence pour obtenir une relaxe.
Hassen Hammou a également été condamné à payer 800 euros de dommages et intérêts à une association qui s’est portée partie civile dans l’affaire. Mabouyo Diouf, président de l’Association famille enfance partage solidarité, avait auparavant accusé Hassen Hammou d’avoir évoqué dans ses messages une prestation tarifée en demandant des « relations sexuelles », notant que le profil en ligne de l’adolescent impliqué indiquait une âge de 14 ans.
À la mi-novembre, le parti Les Écologistes avait annoncé une procédure disciplinaire à l’encontre de Hassen Hammou, membre du bureau politique, lui reprochant notamment de ne pas avoir mentionné sa fréquentation du site Coco, « notoirement connu pour être un repaire de prédateurs sexuels, notamment pédophiles ».

