Ghislenghien : mobilier des tombes gallo-romaines classé « Trésor »
La Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de classer le mobilier funéraire découvert en 2014 dans deux tombes gallo-romaines (F673 et F650), datées entre 5 av. J.-C. et 40 apr. J.-C. L’ensemble du mobilier découvert à Ghislenghien, à savoir 80 pièces en céramique, métal et verre, a fait l’objet d’une campagne de restauration, mais leur mauvais état de conservation au moment de la découverte n’a cependant pas permis un remontage complet de tous les objets.
La Fédération Wallonie-Bruxelles a décidé de classer le mobilier funéraire découvert en 2014 dans deux tombes gallo-romaines (F673 et F650), datées entre 5 avant J.-C. et 40 après J.-C.
Ce classement en tant que « Trésor » nécessite que les objets répondent à plusieurs critères. « Ces deux sépultures documentent une période de l’Histoire pour laquelle nous avons très peu de sources historiques. De plus, ces ensembles funéraires n’ont aucun équivalent archéologique pour cette période en Belgique. Et la majorité des offrandes funéraires témoigne d’une maîtrise technologique remarquable et présente des qualités esthétiques indéniables, ce qui renforce encore leur caractère exceptionnel. Plusieurs arguments soutiennent donc leur valeur historique, archéologique et artistique », expliquent Véronique Danese, archéologue responsable des fouilles, et Frédéric Hannut, archéologue ayant étudié le mobilier.
Actuellement, environ une trentaine d’objets ou ensembles archéologiques de Wallonie sont classés comme « Trésor » par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
L’ensemble du mobilier découvert à Ghislenghien, comprenant 80 pièces en céramique, métal et verre, a fait l’objet d’une campagne de restauration. « Leur mauvais état de conservation au moment de la découverte n’a cependant pas permis un remontage complet de tous les objets. La plupart étaient fortement fragmentés et certains demeurent incomplets », détaillent les deux archéologues.
Les objets sont aujourd’hui conservés par l’AWaP, à Jambes. À terme, ils seront exposés dans un musée de manière permanente, mais le choix du lieu reste encore en discussion.

